
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
2 janvier 2012
Je suis de ceux qui ressentent un grand soulagement après l’entretien qu’Élie Hoarau, secrétaire général de notre Parti Communiste Réunionnais, a eu avec le journaliste Stéphane Fontaine, entretien qui est paru dans l’édition du Quotidien de mercredi dernier. En plus de ce que Témoignages a relevé dans son numéro de jeudi, j’ai surtout retenu que ce fut le moment pour un échange sans langue de bois, un échange de vérités directes destinées à montrer aux uns et aussi aux autres que cela ne peut pas, que cela ne doit plus continuer comme c’est le cas aujourd’hui. Ainsi, à la question de Stéphane Fontaine, « Le Parti est-il (aussi) en crise ? » , Élie répond sans détour : « Oui, absolument… ». Et d’ajouter : « Ce serait tromper les gens ou se tromper soi-même que de le nier. Il y a une crise à l’intérieur du parti. Une crise idéologique, une crise des valeurs… » Autre question du journaliste : « La direction du PCR a-t-elle (également) commis des erreurs ? » , là aussi, Élie ne tergiverse pas et n’hésite pas à répondre, avec gravité : « Je dirais, oui ». Et de compléter son propos : « Et peut-être, c’est une autocritique, ne pas avoir mis suffisamment l’accent sur la formation des cadres. C’est une des erreurs qui a conduit à la dérive et à la perte de repères et de valeurs… La formation et aussi les explications sur la stratégie du parti ont été insuffisantes… »
Je suis de ceux et de celles qui éprouvent derrière, un soulagement certain, une grande satisfaction d’entendre un des dirigeants du PCR, ce Parti politique qui a joué le rôle dont personne ne conteste qu’il a été très souvent déterminant aux heures graves qu’a connues notre petit département de l’océan Indien, dire encore que « face à la crise économique et sociale, il y a aussi une crise politique qui touche l’ensemble des partis » et, dans la foulée, admettre que, « … à l’intérieur du parti, nous avons aussi cette perte-là . Il faut redonner la perspective ». Et lorsque ce dirigeant ajoute : « Ce n’est pas un hasard, si j’ai considéré qu’il fallait, en tant que secrétaire général du PCR, me consacrer pleinement à cela et passer le relais au parlement européen », quand on reste attaché à une organisation aux idéaux de laquelle on a adhéré dés l’âge de 16 ans lorsque, au plus fort des heures sombres de la fraude et des violences électorales, on s’est senti concerné par les batailles à mener et les sacrifices à consentir ainsi que par les engagements qu’il y aurait à prendre, on ne peut se contenter de rester dubitatif. Car renait une espérance en laquelle on avait commencé à ne plus croire quand il ajoute qu’« il n’est pas impossible qu’on aille vers une refondation du parti ».
Élie a bien raison d’inviter tous ceux qui se sentent concernés à « puiser dans notre histoire et dans notre expérience, puiser dans ce que les anciens nous ont laissé pour rebâtir un parti fidèle à des valeurs et qui se bat… » Oui, il a bien raison.
Bien sûr, il y a la présente actualité du terrain, avec ses urgences et une certaine gravité. Une gravité certaine, ne nous le cachons pas. C’est la réalité actuelle du terrain. Mais, passés les rendez-vous de cette année 2012, il reste à l’horizon la situation de notre ile et de son million d’habitants, avec l’impérieuse nécessité de bien voir où l’on va et comment nous devons aborder des temps qui seront encore plus délicats qu’hier et qu’aujourd’hui.
Le Parti communiste réunionnais a su dans le passé se projeter dans l’avenir. Il a su poser les problèmes déterminants pour cet avenir. Sans municipalités, ou en tout cas avec très peu, il a su faire naître chez les Réunionnais le sentiment qu’il s’impose à chacun et à tous de dépasser les clivages et d’unir les clairvoyances et les talents pour aller ensemble vers le plus d’autonomie énergétique possible avec la domestication des ressources naturelles que sont notre soleil, nos alizées, les courants marins qui nous entourent, l’import substitution, une maîtrise raisonnée du foncier, une politique de coopération soutenue par l’Europe et la France, une réduction sensible du tout automobile comme moyen de déplacements internes, une politique de l’habitat volontariste ou encore l’optimisation du militantisme réunionnais dont nous savons qu’il a fait ses preuves dans plusieurs domaines de nos politiques locales. Un François Mitterrand et un Jacques Chirac, pour ne citer que deux chefs d’État que la France a connus, mais également un Jean-Louis Debré un peu plus tard, ont montré qu’ils savaient bien sûr qui ils pouvaient compter quand l’exercice nécessite que leur partenaire ait réfléchi pour être digne de confiance.
Et à l’heure où, ici et ailleurs, de plus en plus de plumes se mobilisent pour dénoncer la gabegie du régime indemnitaire dont bénéficient ( en toute légalité, c’est bien là que réside le scandale !) certains élus de la République avec de honteuses dérives au point qu’il ne fait plus de doute pour l’opinion que mandats divers riment avec indemnités que l’on cumule, il est bon de se rappeler que notre Parti communiste sut inviter les siens à une attitude volontaire : le reversement à leur organisation de tout ou partie de cet argent pour lequel un autre usage est possible. Ce principe, vertueux s’il en est, a été oublié et, parfois, piétiné. Peut-on se redresser s’il ne revit pas ? Et qu’on ne vienne pas dire qu’il n’est point réaliste : le trésorier que je fus rappellerait volontiers que le Parti a aidé bien des siens qui connaissaient des difficultés...
Oui, Élie a bien raison de lancer l’idée d’une refondation du Parti.
Raymond Lauret
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