Je ne vais surtout pas faire la fine bouche devant l’intérêt que rencontre la table ronde qui se déroule ce samedi 20 août, à partir de 9h15 à l’OMS du Port et dont le thème tient en une série de questions :
"Dieu est-il présent dans la vie de sportifs, d’artistes, de poètes, de plasticiens, c’est-à-dire de créateurs ?"
"Qu’y a-t-il derrière la flamme qui les éclaire, la voix qui appelle et qu’ils entendent, cette force qui les pousse au dépassement ?"
"Qui sont-ils, eux qui veulent et qui, parfois, ont besoin d’aller plus loin encore ? Pour y rencontrer quoi ? Pour y croiser qui ? Pour méditer de quoi ? Avec qui ?"
Je ne vais surtout pas faire la fine bouche car je suis de ceux qui pensent que l’acte sportif, mais également les fruits de la création artistique, culturelle, poétique, sont des éléments qui nous montrent qu’il y a au fond de chacun d’entre nous une force, une flamme, une voix qui sont capables, si nous sommes préparés à les écouter et à les entendre, de nous pousser à être meilleurs. Et quand nous sommes meilleurs, c’est tout ce qui nous entoure qui en tire profit.
Ainsi en est-il de notre vie de chaque jour, en tous lieux, en quelques milieux où nous nous trouvons.
J’ai été heureux qu’une Jacqueline Farreyrol rejoigne Deni Véloupoulé pour dire, autant que Emmanuel Lemagnen, que au bout de la plume, du pinceau ou du marteau qui égrène les mots, développe les couleurs ou modèle le matériau, il y a souvent l’expression d’une grâce, d’une force, d’une flamme dont on se sent être le simple mais privilégié messager.
Qu’ils y voient une force mystique ou quelque présence qu’ils ne savent définir, qu’ils s’expliquent ce mystère en prononçant le nom de leur Dieu ou qu’ils se contentent de vivre leur émerveillement sans oser aller plus loin, ils m’ont tous dit leur espoir que d’une confrontation des témoignages et des réflexions, ils en ressortent encore plus renforcés dans la certitude que c’est l’humilité qui nous aide à grandir...
Ils s’appellent Simone Biedinger, Marco Boyer, André Canaguy, Annie Darencourt, Fabrice Dijoux, Jean-René Dreinaza, Yves Dupuys, Jacqueline Farreyrol, Goulam Gangate, Catherine Gaud, Muntaz Ingar, Housséni Kourbane, Emmanuel Lemagnen, Tonio Massain, Jean-Bernard M’Radamy, Nathalie Natiembé, Jean-Louis Prianon, Alain Séraphine, Claude Tirel, Deni Véloupoulé, Pierrot Vidot.
Ils sont artistes, poètes, sportifs, éducateurs, chanteurs, plasticiens, auteurs compositeurs. Ils mettent des bébés au monde, soignent des malades, charment nos oreilles, éveillent nos sens, au rythme de ce qui nous est merveilleux.
Je n’en ai aucun doute : ce samedi 20 août, avec eux, et avec Gilbert Aubry, Joël Ninon, Idriss Issop Banian, Raja Veloupoulé ou encore le Swami Adwayanda, nous pouvons aller très loin dans l’approfondissement des raisons de tous nos engagements.
D’autant que le père Sylvain Labonté, qui prête une oreille attentive à ce qui va se passer, ne m’a pas caché que dans de telles occasions, "il n’y a pas de contre-indication à la contradiction".

R. Lauret