Pascal Thiaw Kine en tout cas...

25 octobre 2004

Le communiqué que Pascal Thiaw Kine, le président de la CGPME, a fait parvenir à la presse (à toute la presse ?) vendredi dernier est un rappel à l’ordre, voire une véritable sanction, à l’encontre des seules personnes auxquelles il est en droit et a le devoir de s’adresser : les membres de son organisation.
En rappelant aux candidats de cette dernière que "le dialogue avec tous et la sérénité de chacun sont indispensables à l’institution consulaire, dont la vocation première est d’œuvrer au développement du pays", Pascal Thiaw Kine indique donc, d’une manière qui a l’air de ne laisser la place à aucune équivoque, qu’il sera exigeant quant au profil de tout candidat de la CGPME à la présidence de la CCIR.
En soulignant qu’il s’agit d’intégrer "l’ensemble des entreprises et des entrepreneurs de La Réunion et ainsi concourir à créer de l’activité, de la valeur pour tous et des emplois pérennes", le patron de la CGPME a, de manière tout aussi claire, renvoyé certains hommes politiques et leur parti à un peu plus de mesures dans leurs propos de donneur de leçons et de faiseur d’histoire.
Après notamment les dérives verbales qu’il a eues et qui lui ont valu que son organisation soit amenée à faire publiquement une mise au point, Éric Magamootoo a manifestement montré qu’il n’aurait probablement pas fait un bon président de CCIR, instance où, rappelait Pascal Thiaw Kine, "les relations entre les différents acteurs réunionnais privilégient le respect mutuel".
Mais dans cette phase d’“auto destruction” qui, si l’on croit certaines déclarations de ces jours-ci, relève "d’une position constante et claire", Éric Magamootoo s’est sans aucun doute retrouvé placé sous l’influence directe et pressante de certains dirigeants de l’organisation politique à laquelle il appartient. Il a manqué de fermeté.
Pouvait-il imposer à ses amis politiques sa propre conception des choses ? Le voulait-il ? S’est-il retrouvé face à un choix cornélien qui, l’histoire l’a montré, exige de ceux et de celles auxquels est posée la question de la nécessité à un moment de choisir, une force de caractère et une réelle capacité de rupture vis à vis de ce avec quoi et de ceux avec qui on sait ne pas être en accord.
Pascal Thiaw Kine, en tout cas, peut se dire qu’il a eu le courage d’oser la mise au point. J’imagine que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il a rédigé son communiqué. Il a seulement mis les sentiments de côté. L’intérêt général le lui imposait...

Raymond Lauret


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