Pendant qu’hier soir, la France rencontrait l’Argentine ...

20 octobre 2007

A l’instant où je donne ses formes à mon “Libres propos” de ce samedi, le match qui a opposé hier soir la France à l’Argentine - pour le compte de la finale que l’on dit « petite » - n’est pas commencé. J’émets le souhait qu’il sera digne du Rugby, « ce sport, - vous le savez maintenant - de voyous pratiqué par des gentlemen »... et qu’il fut donc plein de fougue, de belles empoignades, de démarrages bien articulés, de placages sobres et “au-dessus de la ceinture”. Qu’il fut, en un mot, du niveau d’une vraie grande finale de Coupe du Monde.
Et si, au fond de mon cœur, j’ai souhaité que le XV de France l’emporte, dans un coin de ma tête, je me disais bien que l’essentiel restera que le Sport en sorte anobli et qu’il soit constaté que le mot “fair play” se manifeste également en argentin et en français. Autrement dit, que “les Pumas” ont eux aussi le droit de gagner leur (petite) finale...
J’ignore, bien entendu, si Nicolas Sarkozy est venu au match. Le Sommet de Lisbonne des dirigeants de l’Union Européenne est terminé. Le chef de la diplomatie française est censé être normalement rentré à Paris. Les manifs de jeudi ont eu bien lieu selon le cours que leurs organisateurs avaient prévu dans toute la France. La vie a repris, dans une atmosphère un peu lourde certes. Mais elle a repris...
Nous commençons à le connaître, notre Président. On peut donc logiquement penser que, désormais libéré du secret de ses difficultés de couple, Nicolas Sarkozy aura fait hier soir le déplacement jusqu’au Stade de France. C’était l’occasion pour lui de se détendre un peu et surtout de montrer à ses fans et à ses détracteurs qu’il saura puiser et trouver dans cette épreuve de la séparation l’énergie dont il a toujours besoin pour continuer à diriger les affaires de la France à la manière qu’il a montrée : vite, vite !!! boum, boum !!!
Et puis, et puis... c’est en tout cas ce que je lui souhaite... peut-être aura-t-il trouver l’esprit et le temps, tout au long des 80 minutes du match, pour s’interroger sur l’opportunité du choix qu’il a fait en nommant Bernard Laporte au Secrétariat aux Sports...
Les toutes récentes déclarations de celui qui n’est plus depuis ce matin le sélectionneur du XV de France ont jeté un gros doute sur sa capacité à pouvoir (ou vouloir) être un homme de gouvernement. Ses propos selon lesquels il s’en ira s’il ne trouve pas rapidement du plaisir à ce poste ne sont pas très responsables de la part de quelqu’un qui aura à... être hautement responsable, c’est-à-dire tenir bon lorsque c’est dur...
Roselyne Bachelot, son Ministre de “tutelle”, n’a en tout cas pas attendu longtemps pour rejoindre dans leur scepticisme plusieurs dirigeants sportifs français qui, depuis déjà bien longtemps, ont émis de sérieuses réserves sur les aptitudes de celui qui aura été assurément un bon sélectionneur et un excellent homme d’affaires, pour occuper durablement et efficacement le poste de Secrétaire d’Etat chargé des Sports...
Car il est des lieux où, pour s’imposer et réussir, l’amitié du Président ne suffit pas.


Raymond Lauret


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