Petit signe d’une campagne que l’on dit bien terre à terre

6 février 2007

L’hypothèse n’a jamais été écartée qu’à un certain moment (au dernier moment !!!) Jacques Chirac annonce que, par nécessité et par devoir pour une France qui doit pouvoir continuer à jouer pleinement les tout premiers rôles sur l’échiquier du Monde, il se présentera à nouveau devant la Nation.

Ceux en tout cas qui pensent qu’elle est, sinon plausible du moins bien possible voire probable, ont sans doute ressenti un gros frisson samedi dernier quand, depuis la Chine et par téléphone, Gilles de Robien, le Ministre français de l’Education Nationale a déploré « les propos mal inspirés » de Nicolas Sarkozy, lequel, la veille, dans un meeting tenu dans la proche banlieue parisienne, a fustigé « la faillite de l’école en France »....

Gilles de Robien n’a pas cherché à ménager son collègue ministre de l’Intérieur et candidat investi par l’UMP. Jugez-en : « Je n’accepte pas, a-t-il donc déclaré, que l’on parle de faillite et de désastre quand il s’agit du travail des enseignants : ce sont des propos très mal inspirés, maladroits et injustes vis à vis du travail magnifique fourni par les enseignants... »

Et d’ajouter que « jamais l’Education Nationale n’aura fait autant de réformes que depuis 20 ans et je suis sûr que mes prédécesseurs Xavier Darcos et François Fillon peuvent en témoigner... ».

Et pour que Nicolas Sarkozy et ceux des ministres et parlementaires qui le soutiennent entendent le message : « C’est le travail de sa majorité (celle de Sarkozy) d’une part et de ses amis d’autre part... ». La suite, ce mercredi à huis clos en Conseil des Ministres, en présence du Chef de l’État...

On se souvient que certains avaient relevé des propos peu amènes de Ségolène Royal à l’encontre des enseignants, propos filmés à l’insu de la candidate socialiste et diffusés sur Internet vers qui voulaient les entendre pour les commenter.

D’ici à penser que voilà les deux candidats en tête des sondages renvoyés dos à dos dans leur manière de « traiter » le corps enseignant et que cet électorat-là devient donc « disponible » pour quelqu’un d’autre qui saura souligner leur rôle positif dans la société française, voilà un premier pas qu’il nous est autorisé de voir vers l’annonce d’une candidature qui « rassurerait »...

D’autant que tout laisse à penser que ce que certains ont qualifié de « gaffe » de Chirac à propos de l’arme atomique que pourrait avoir et donc utiliser l’Iran a déjà fait pshittt et a pu être interprétée comme propos réalistes tenus par un spécialiste des questions de conflits nucléaires. Avez-vous noté que depuis, chacun semble réfléchir au sens à donner à l’appréciation de celui qui a su dire « non » aux USA et à Bush quand il fallait déclarer la guerre à l’Irak ?...

Raymond Lauret


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