Pour des Offices intercommunaux du Sport et du Tourisme ?

24 juin 2005

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Il m’est agréable de saluer dans mon billet de ce jour mon pote Olivier Naria, admis avec mention très honorable au grade de “Docteur en géographie sociale” ce mercredi 22 juin. Pour avoir, comme d’autres responsables de la vie sportive réunionnaise, été sollicité dans le cadre de sa préparation, par le jeune doctorant, je puis dire que le sujet de thèse choisi par notre ami saint pierrois ("Les pratiques sportives à l’île de La Réunion : contribution à l’analyse d’un espace géographique atypique") était particulièrement judicieux, qu’il était loin d’être évident et qu’il pourrait tout à fait servir de base de réflexion à beaucoup d’entre nous qui sont ou seront demain en charge de l’aménagement d’un territoire effectivement atypique.
Le jury de la soutenance était présidé par Pascal Duret, directeur du C.U.R.A.P.S. à l’Université de La Réunion et était assisté de Jean-Pierre Augustin et Fabien Ohl, ainsi que de Guy Fontaine et Olivier Bessy.
Nous avions choisi, avec Jean-François Beaulieu et Marcel Dijoux, présidents respectivement du CROS et de l’ORESSE, de donner suite à la suggestion d’Olivier Naria de profiter de la présence dans l’île d’universitaires de métropole pour organiser un petit colloque avec d’autres responsables de notre département. Cela fut fait mardi. J’en ai déjà parlé hier ici même.
Jean-Pierre Augustin avait alors axé son propos sur les travaux de l’Observatoire national des métiers de l’animation et du sport. La tentation de se demander si un Observatoire régional (ou réunionnais du sport) chez nous, n’aurait pas sa place, n’a pas manqué de se manifester chez plusieurs participants, d’autant que le conférencier avait souligné qu’en France métropolitaine, à titre expérimental, trois régions s’y mettent à l’heure actuelle.
Jean-Paul Nanguet, secrétaire général du CROS, fut de ceux-là. Il le dit et sa conviction repose sur le bon sens même : nos politiques sportives devront, à moyen voire à court terme, faire une large place au Tourisme, avec tout ce que cela suppose comme formations professionnelles des hommes et des femmes qui auront à encadrer et à pérenniser, pour en optimiser les retombées, les emplois qui seront alors nécessaires. Une étude approfondie de ces métiers et, par la suite, leur évolution et leur adaptation aux révolutions des mentalités rendent indispensables un tel organisme.
Resterait tout de même, à l’heure où l’ensemble des 24 communes de notre île se sont mises en structures intercommunales ou en Communautés d’agglomérations, de se demander s’il ne conviendrait pas que cet Observatoire régional s’appuie plutôt sur des offices intercommunaux du Sport (O.I.S.) auxquels on pourrait, en toute logique, ajouter le mot Tourisme.
Des O.I.S.T. (Offices Intercommunaux du Sport et du Tourisme) impulsant la réflexion dans les villes dégageraient sans nul doute des politiques à la base qui propulseraient au niveau au-dessus une grande politique pour une ambition réunionnaise.
Ce serait donc à chacun d’entre nous de prendre l’initiative, là où il habite, là où il milite, pour être pleinement réunionnais.

R. Lauret


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