Pour tout candidat qui veut paraître crédible...

14 janvier 2008

Dieu merci, la vie politique (hum !) française ne se résume pas à ce qui entretient néanmoins actuellement bien des discussions. Je pense par exemple à la biographie de Jamel Debbouze qui refait parler de la vie volée de Jean Paul Admette, aux comptes que Cécilia a voulu régler avec son Sarkozy d’ex-mari, aux critères de notation des ministres de la République en vue d’un prochain remaniement ou encore à la polémique qui opposerait les scientifiques à ceux qui contestent le bien fondé de la culture du maïs O.G.M. Il y a même ce brave Zinedine Zidane que certains auraient aimé qu’on sollicite pour faire, dans un petit championnat d’une ligue d’un quelconque département français, un mauvais coup aux valeurs fondamentales du Sport... Comme s’il n’a que ça à faire, notre Zizou !
Dieu merci, dans un coin de page de nos « grands » organes de presse, il est également évoqué le rapport que Jacques Attali s’apprête à remettre au P.N.R., c’est-à-dire le « Président de Notre République ». Il y est question, d’une part, de la nécessité de relancer l’immigration et, d’autre part, de faire progressivement disparaître les départements dans l’organisation administrative de la France.
Passons vite sur la première des deux propositions. Disons-en seulement que, selon certaines sources, l’actuelle population française est bien loin d’être capable d’assurer seule les besoins estimés à 550 000 emplois annuels à cause du vieillissement de la France. La conséquence serait « un marché du travail en tension » qui ne serait plus capable de garantir la « source de création de richesses » indispensable au pays.
Concernant la suppression (progressive) des départements, nous nous trouvons là devant une proposition d’importance car elle remettrait en cause une réalité qui prévaut depuis plus de 200 ans.
A l’heure où s’imposent de nécessaires économies d’échelle dans nos gestions de communes, à l’heure aussi et surtout de l’émergence de bassins de populations et de bassins d’emplois que facilitent les moyens de communication et de déplacements mis en œuvre, le développement des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (E.P.C.I.) impose son bon sens élémentaire. Notre seule île de La Réunion a toutes ses communes réunies dans des dispositifs intercommunaux. C’est là une bonne chose même si la classe politique locale est loin d’avoir mesurer l’importance du fait.
Et se contenter de dire que les autres n’ont rien fait ne suffit plus aujourd’hui pour tout candidat qui veut paraître crédible. Il faut se poser la question : comment voyons-nous l’intégration de notre commune dans un ensemble plus grand qui couvrirait notre territoire micro-régional ?
La même question vaut pour les départements français aujourd’hui confrontés à l’intégration aux régions des pays européens voisins tels que l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne.
Et c’est tout naturellement que Jacques Attali évoque l’inexorable car logique et indispensable effacement des structures départementales au profit de Régions plus fortes et parties prenantes dans une politique de coopération avec leurs homologues d’Europe.
Le débat aujourd’hui ouvert par l’ancien conseiller de François Mitterrand n’est pas inintéressant. Il est même essentiel pour l’avenir.
Il sera à suivre...

Raymond Lauret


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