Pourquoi pas une D1 C.C.R. ?

9 décembre 2004

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La décision de la C.D.C.G. de sanctionner la Jeanne d’Arc a révélé les capacités de certains dirigeants à faire passer aveuglément leur passion avant la raison. Et c’est tout un pan du patrimoine sportif d’une ville - et d’une île - qui vascille aujourd’hui.
Si le cas de la Jeanne d’Arc était isolé, on pourrait dire que les responsables sont bien répertoriés, limités dans leur nombre et qu’en tout état de cause, le phénomène peut être aisément maîtrisé.
L’ennui c’est qu’il y a eu le C.S.S.D., il y a eu la Patriote, le S.D.F.C. Il y a eu les Marsouins, la Saint-Louisienne, l’US Cambuston. La menace n’est pas totalement éteinte du côté des Avirons et le départ de Patrick Hoareau de la Saint-Pierroise ne saurait être ramené à un simple épisode de la vie démocratique dans un club. Patrick a été “violenté” au poste où il se retrouvait et “la sagesse” s’est chez lui imposée : deux ans, ça suffit !
Le foot en D1P est devenu un dangereux palliatif à une situation sociale alarmante. Même si personne ne reprochera à des joueurs de profiter des possibilités qu’on leur offre d’arrondir - en les grossissant conséquemment - leurs fins de mois.
Aujourd’hui, la demande trouve une offre de 1.500 à 2.000 euros par mois. Voire plus... Voire bien plus.
Pourquoi donc s’en priver ?
On creuse allègrement des trous dans le budget ? Qu’à cela ne tienne : on ira voir le maire qui, pétard !, interviendra !
Le maire des Avirons, il y a peu, a dit non. Un non catégorique que vient d’amplifier celui du Port. Il y a là une obligation morale en même temps qu’une obligation légale : c’est interdit.
Il y a un an, le maire de Saint-Louis avait dit non, suivi par son collègue de Saint-André.
Il semble que du côté de Saint-Leu, ce soit désormais la même attitude : le maire ne comblera plus les déficits. À chacun sa responsabilité. Cela ne peut plus continuer !
Et si, en fin de compte, on créait une D1 C.C.R., entendez par là une Division1 des Communes et des Clubs Raisonnables ?
On laisserait entre eux les clubs des villes qui acceptent de payer (avant ou après le trou, peu importe !). Il seraient trois, quatre ou cinq... Et puis ils y aurait les équipes qui signeraient le pacte d’une gestion raisonnable, c’est à dire d’un budget raisonné, sincère, réaliste et qui, finalement, protégerait le football de la réputation qui le guette dans le milieu du sport réunionnais...
Oui, pourquoi pas une D1 CCR...?

R. Lauret


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