Quand les chiffres dessinent les perspectives

3 mars 2008

Ce jeudi 28 février, 17h45. La salle du Conseil Municipal du Port est bondée. Beaucoup de monde. Il faut vite rajouter de nombreuses chaises pour toutes ces personnes qui ont tenu à participer elles aussi à la dernière séance de l’actuelle mandature. Dimanche prochain 9 mars, une nouvelle équipe aura à poursuivre la tâche. Nous sommes dans la logique de notre système de démocratie représentative.
Ce jeudi donc, au milieu de plusieurs de dizaines de citoyens et de citoyennes, les conseillers de l’équipe sortante examinent d’importants dossiers.
Le budget de la Commune en tout premier lieu. Comme il a su le faire tout au long d’une mandature exceptionnelle de 7 ans, Roger Daniel, Maire Adjoint, va s’attacher à donner toutes leurs perspectives aux chiffres. Le budget de la ville du Port pour 2008, c’est 28.973.500 euros d’investissements et 53.206.000 euros de fonctionnement. Soit quelque 82.179.500 euros, auxquels il convient de rajouter 5.511.500 euros pour l’eau et 1.976.000 euros pour l’assainissement. Plus de 89.650.000 euros donc, c’est-à-dire pas loin de 600 millions de francs dont 7.700.000 euros sont affectés au monde associatif.
Ces chiffres expliquent bien - et Roger Daniel sait faire partager au public ce sentiment trop souvent accessible aux seuls “experts” des finances publiques - comment la ville entend poursuivre le volontaire engagement dans le siècle qui a commencé et qui va la voir accueillir 60.000 habitants.
Ainsi cette autre question présentée par Simone Biedinger et relative au prélèvement et à l’analyse de la ressource en « énergie thermique des mers » (ETM).
Citons notre collègue : « Le Port est doté de sites pré-identifiés comme potentiellement viables pour l’implantation de centrale d’Energie Thermique et Technologies Marines. Cette technologie repose sur le pompage d’une eau à grande profondeur (entre 500 et 1.000 mètres). Cette ressource est généralement dotée d’une faible température, d’une grande pureté et d’une composition riche en nutriments. Sont alors possibles une valorisation énergétique du gradient thermique et le développement de technologies marines associées à ce procédé (climatisation, production d’eau à forte valeur ajoutée, aquaculture...) ».
Chacun l’a compris : le Port n’entend pas être seulement ville solaire. Il s’agit, dans le cadre de son pari d’« autonomie énergétique », de dompter également les énergies qui « reposent » au fond des océans. D’où ce rapport qui conclut à de nécessaires études qui seront confiées à l’ARER (Agence Régionale de l’Energie Réunion).
On en admet l’évidence : une telle délibération n’est ni de droite, ni de gauche, ni de la majorité, ni de l’opposition. Une telle délibération est d’intérêt général, bien au-delà des clivages traditionnels et normaux. Elle appartient à toute une cité.
Ce jeudi 28, le Conseil Municipal du Port inscrivait la ville dans de nouvelles et grandes perspectives d’avenir. Autour de sa grande table centrale, sept chaises étaient restées vides. Celles des conseillers d’une “opposition” qui auraient pu ce soir-là incarner ces Portois qui leur avaient accordé leurs suffrages avec la certitude qu’ils les représenteraient intelligemment... C’est manifestement demander beaucoup trop à certains...

Raymond Lauret


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