Quand Michel Rocard titille à son tour ses amis...

18 juillet 2006

En début de ce mois, le “Quotidien” de La Réunion avait rendu public un courrier que, "au nom de plusieurs socialistes saint-paulois", un certain A. Lebon (du Bois de Nèfles Saint-Paul) m’avait communiqué. Pour avoir écrit dans un de mes “libres propos” que Mme Ségolène Royal "a décidé de chasser sur les mêmes terres que Nicolas Sarkozy et Le Pen", qu’est-ce que j’ai pu alors en prendre !
Les signataires de la lettre annonçaient même qu’ils allaient "adresser à la direction nationale (du PS) l’article" en cause car, soulignaient-ils, "il était de notre devoir de l’informer au préalable (des discussions avec le PCR) de l’opinion d’un cadre influent du PCR sur notre future candidate à la présidentielle...".
Passons sur "le cadre influent". Aimé Lebon, militant socialiste de Saint-Paul, a tenu à m’appeler pour stigmatiser, sans porter toutefois de jugement sur le contenu du courrier, la méthode qui consiste, selon lui, pour certains, à tenter de faire endosser la paternité de leurs agissements à d’autres, par le jeu de simulacre de signature.
J’ai donné acte à Aimé qu’il n’approuve pas... la méthode. J’en déduis cependant que ce qu’ont écrit les auteurs de la lettre est jugé recevable. Que je suis donc coupable à leurs yeux d’avoir écrit, à la suite d’autres personnes, que Mme Royal a décidé de chasser, en matière de lutte contre la délinquance qui monte, sur les mêmes terres que Sarkozy et Le Pen...
Mais que vont-ils alors dire de leur camarade Michel Rocard ? C’était dans le “Journal du Dimanche” du 16 juillet dernier.
Parlant des prochaines présidentielles, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand a déclaré : "J’avais compris que tout était foutu dès lors que François Hollande avait décidé de l’unanimité, c’est-à-dire la synthèse..."
Évoquant l’actuelle campagne, Michel Rocard note encore : "Il est trop tard pour arrêter la course, mais nous sommes fous de nous être ainsi laissé embarquer par les médias qui nous ont imposé leur calendrier et leurs critères de sélection, dont sont exclues évidemment l’expérience et la compétence..." Bigre !!! Expérience ! Compétence ! Exclues !!! Ké sa co ?
Mais de qui peut bien parler celui qui a été fait dauphin par Mitterrand lui-même ?
De qui peut-il bien s’agir quand il poursuit : "Or, comment confier un trente tonnes bourré d’explosifs à des gens qui n’ont jamais conduit de poids lourds ?". Vous avez bien lu !!
On savait que Michel Rocard était de la même promotion que Jacques Chirac à l’ENA. De là à faire d’une façon aussi flagrante le jeu de Nicolas Sarkozy, voilà qui mérite que des socialistes, et pas seulement A. Lebon et ceux de Saint-Paul, saisissent dare-dare leur direction nationale... Allez, exécution !

R. Lauret


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