Que le moustique pique...

20 janvier 2006

Le doute n’est plus permis aujourd’hui : l’opinion publique réunionnaise est enfin pleinement informée de l’ampleur du désastre que le chikungunya est en train de causer dans notre île. Nos camarades qui, ici même, se sont fait traiter par certains d’alarmistes et notre journal que l’État a ignoré pour sa campagne de communication, ne sont plus seuls à en parler abondamment. Ce jeudi, “Témoignages”, “JIR” et “Quotidien” en faisaient leurs pleines unes avec de très longs articles en dossiers intérieurs. En aparté, j’ai d’ailleurs reçu les compliments d’un homme de presse de poids et qui n’en distribue pas comme ça, en tout cas pas à “Témoignages” et encore moins à Jean Saint-Marc...
Le “Quotidien” n’hésite pas à faire mentir ceux qui ont vu que ses plumes, à un certain moment, s’étaient fondues dans la tendance qui cherchait à minimiser le problème. Aujourd’hui, et c’est tant mieux, changement total dans le ton. "Les chiffres officiels sont faux"... "Non-assistance à personnes en danger"... "Vérité nécessaire"... "Mobiliser l’armée"... "La clinique de Saint-Benoît débordée"..., tels sont les titres des deux pages d’articles de notre confrère du Chaudron et dont la Une donnait déjà le ton : "Les médecins accusent : l’État ment sur le chikungunya".
Le “JIR”, logique avec lui-même, va encore plus loin, et consacre, en plus de sa une, quatre pleines pages à "la peur, la révolte et le business..." ... Des titres : "Chik : panique. En attendant le premier mort..."... Des témoignages, tout d’abord : "On perd sa personnalité"... "Ça nous a gâché la fin des vacances"... "Les premières semaines, on est KO"... "On aurait dû alerter les gens"... "Du mal à tenir un crayon"... "J’ai trois malades sur les bras".
Le JIR évoque aussi les mesures que l’on pourrait prendre. C’est "la grande distribution (qui) a sorti l’armada" des sprays, gels répulsifs, diffuseurs électriques... Ce sont aussi "les médecins (qui) se rebiffent". Et puis, bien visible, écrit au vitriol, un moucatage particulièrement soigné à l’attention de ceux qui, "au bout de 10 mois de réflexion, (estiment) que la Région doit s’impliquer réellement dans la guerre contre le moustique", lance Philippe Le Claire. Et notre confrère de noter qu’à cette conférence de presse du PS-Verts, "Michel Tamaya n’a fait que passer". Le conseiller régional, ancien député maire de Saint-Denis, aurait-il craint le ton péremptoire qui était de mise après ces "10 mois de réflexion" ? Comme dit Le Claire, "que le moustique pique ceux qui commettent de telles pensées" !...

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus