Radars, mode d’emploi (2)

27 janvier 2005

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Tant pis pour ceux qui ne sont “pa là èk sa” et qui considèrent que les vrais coupables ce sont les constructeurs de bagnoles qui mettent entre nos mains des bolides capables de monter jusqu’à 220 km/heure. Eux, simples conducteurs, ne seraient que des coupables du second degré. En cas de délit relevé à leurs encontres, ils plaideront qu’ils ne sont que “receleurs” !!! Laissons donc ces messieurs à leur raisonnement très intelligent, comme si l’accident que l’on peut provoquer et la mort que l’on peut donner ne sont pas une tache indélébile qui nous accusera toute notre vie restante !
Pour vous, lecteurs de ces lignes, je veux rappeler une chose évidente. Nous en parlions déjà il y a quelques semaines lorsque, à la mi-décembre de l’année dernière, les services de l’État mettaient en place le premier radar routier, boulevard Lancastel à Saint-Denis. Et imaginons...
Vous quittez Saint-Denis pour vous rendre vers Saint-Benoît (ou inversement). La distance que vous avez à parcourir, arrondissons-la à 60 kilomètres. Pour la “deux fois deux voies” que vous utilisez, la vitesse est limitée à 110 kilomètres/heure. Si vous respectez scrupuleusement cette recommandation, vous mettrez 33 minutes pour aller là où vous avez à faire. À 120 kilomètres heure, c’est-à-dire à une vitesse interdite et qui peut vous valoir 600 francs d’amende et trois points retirés sur votre capital permis de conduire, vous mettrez 30 minutes. Question : faut-il prendre des risques pour gagner trois minutes ? Franchement ?!!
Tel est l’unique enjeu, croyons-nous à tort.
Le véritable enjeu, c’est que, en nous pliant à une auto-discipline, nous acquérons un réflexe de civisme, de civilité, de respect pour tous les autres qui, comme nous, sont sur les routes, en voiture, à deux-roues ou à pied et qui pourraient payer de leur vie notre tentation de rejeter sur les constructeurs d’automobiles ce qui relève - un point et c’est tout - de notre seule responsabilité.
Savoir qu’il existe aujourd’hui, en plus des contrôles de police qui eux sont mobiles, des radars pour nous rappeler que la route n’est pas l’itinéraire qui mène au cimetière, c’est nous inciter à glisser, sous nos yeux de citoyens et entre les pages du livre de notre conscience, notre radar personnel. C’est là une attitude responsable et indispensable.
Et tant pis pour ceux qui ne sont “pa la èk sa” !

R. Lauret


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