Je manque ainsi à la plus élémentaire de nos marques de civilités. Mais c’est en toute conscience que, des trois Palma, je cite l’époux et père en premier lieu, son sens de l’effacement du-t-il en souffrir ! Je le sais : son épouse et sa fille sont toutes deux avec moi.
Tout est parti de lui.
C’est lui d’ailleurs qui nous l’a dit, lundi soir, au gymnase du Port lequel, pour la circonstance, s’était débarrassé de ses panneaux de basket-ball et de ses buts de hand pour laisser place à de la moquette, à un orchestre et, derrière le micro, à Bertrand Grondin et Patrick Lafosse.

Lundi soir donc, après que nous lui eûmes remis, au nom de la ville et du Maire du Port, le magnifique “Coq” en écaille de tortue qui symbolise le “Mérite Sportif”, Raymond Palma nous l’a donc dit : « Nous ne serions pas là aujourd’hui si un samedi de 1983, je ne m’étais pas imprudemment proposé pour emmener mon aînée, encore benjamine, jouer dans le Sud. Jouer quoi, au fait ? Au hand ! J’en avais entendu parler, mais sans plus ! Le pli était pris, et le vert du maillot du club entrait en moi...! ». Devons-nous le préciser : son aînée, c’est Cathy... Le vert du maillot du club.

Et Raymond de poursuivre : « Nous ne serions pas là aujourd’hui si M. Raymond Lauret (là, il cause de moi) ne m’avait pas à l’époque (en 1987) persuadé que j’étais l’homme qu’il fallait. Il su me dire, sans mentir, que “si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous serez... ». Et je suis devenu, et je suis encore le Président du F.C. Port ».

« Nous ne serions pas là aujourd’hui si, à cette époque, ma femme avait sifflé la fin de ma rencontre avec le F.C. Port et si toutes ces filles que j’ai vu grandir n’étaient pas toutes devenues des championnes, certaines devenant même championne du Monde ou 3ème au Championnat d’Europe ».

Vous aurez compris pourquoi il ne me restait plus, lundi soir, qu’à souligner qu’à l’heure où la famille perd beaucoup de son rôle dans l’indispensable cohésion de notre société, que Raymond et Denise Palma aient su donner à leurs trois enfants une solide éducation qui s’est appuyée sur le goût de l’effort et de la performance, cela valait bien que les parents et leur fille aînée soient associés dans la même reconnaissance d’une ville qui veut montrer qu’elle ne manque pas de citoyens exemplaires.

Cathy Palma, tout naturellement, quand elle aura décroché son diplôme de professeur de mathématique, épousera Daniel Lafosse, le footballeur bien connu.
Et continuera - pour un long temps encore - à être le pivot autour duquel s’écrivent les plus belles pages du hand portois.

Ainsi, le sport, moment de l’acte culturel qui peut emplir nos vies, l’enrichir, lui donner sa pleine dimension, ainsi le sport, grâce au ciment familial, sort grandi dans l’aventure à laquelle les hommes et les femmes de toute la Terre le convient.

Lundi, au Port, en faisant de la famille Palma son “Mérite Sportif” de l’année 2006, l’OMS du Port a, une fois encore, visé juste une fois encore...

Raymond Lauret