
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
15 mars 2008
Je me rappelle avoir grandi dans ce coin de ma ville du Port, là où l’Eglise, la Mairie, la Gare ferroviaire et la Butte Citronnelle s’étaient concertées pour cercler notre rue de la République. Pas loin de la ruelle où s’élevaient les deux pièces en bois sous tôle avec cuisine et toilettes au fond la cour, là où nous habitions, mon père, ma mère et leurs sept enfants, elle était déjà une figure du quartier. Déjà, elle inspirait à tous cet indicible et mystérieux respect que l’on doit aux gens qui vivent une histoire. Et puis, son prénom, « Raymonde » ne pouvait me laisser indifférent. Dire que j’avais alors pour elle les yeux de Rodrigue ne serait nullement exagéré si l’on considère qu’un gamin de 10 ans a bien le droit de rêver qu’un jour, sur ses vieux jours, il puisse ressembler à une de ces personnes qui portent haut sagesse et dignité et qui savent dire l’amour qu’elles portent aux autres.
Raymonde de Langlard a fêté ce jeudi 13 Mars ses 100 ans. Un siècle qu’elle porte sur son quartier son regard de portoise qui en a vu passer des générations de garçons et de filles, d’hommes et de femmes !
Entre l’Eglise Jeanne d’Arc où elle s’est très souvent recueillie et la petite case qu’elle a toujours habitée une centaine de mètres plus loin, qui saurait dire laquelle fut sa vraie maison ?
Je suis allé ce jeudi 13 la saluer. Ce fut pour moi un moment de bonheur authentique. Son regard, qui sait chanter la tranquille sérénité des gens qui ont su faire, nous rappelle le rêve d’Henri Jeanson : « ... mourir jeune à un âge très avancé... »
Elle me reconnut, j’allais préciser : évidemment...
Elle me parla longuement de sa ville qui est devenue jolie et belle à vivre, des allées et venues des marmailles que nous étions quand elle l’était elle-même encore. De tout ce que son stylo a glissé avec sur les pages de ses cahiers au fil des années passées, pas un mot. Pas un seul mot. Pudeur ? Modestie ?
Plus tard, Odile-Hélène de Hainault qui veille sur sa santé depuis maintenant 23 ans, me remit quelques-uns des poèmes qu’elle a écrits jusqu’à il y a peu de temps encore. Je les ai parcourus, allant de l’un à l’autre, pour vous en confier rapidement quelques moments. Ecoutez :
« ... Le soleil du Printemps a éclairé ma route.
J’ai cueilli en chantant les fleurs de mes vingt ans.
J’ai pleuré quelques fois par amour dans le doute,
J’ai goûté le bonheur avec un cœur d’enfant... »
Ecoutez encore :
« Oh ! Comme on te comprend, Notre-Dame Marie
A qui le Dieu d’amour a donné son enfant.
Tu es l’une de nous, et notre cœur te prie
Car le Christ nous a dit : « Voici votre maman... »
Ces lignes, et mille autres encore, ont été écrites alors qu’elle avait déjà 94 ans. En les lisant, j’ai ressenti un fort sentiment d’admiration et de reconnaissance. Alors j’ai pensé que vous pourriez retrouver notre si jeune centenaire, quelques jours encore, ici même, à la place de ces « libres propos » qui se doivent parfois de laisser place à une autre forme de combat...
Raymond Lauret
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