Reprendre les opinions exprimées par David Chassagne et Jacques Tillier...

12 avril 2006

Les chiffres du sondage commandé par Radio Festival et que le “Quotidien” a publié hier n’ont rien qui doivent surprendre. Quand 22% des sondés se déclarent “très favorables” et 43% “plutôt favorables” à la réouverture de la route du littoral, c’est une double évidence qui est rappelée : l’émergence de la voiture dans nos vies et la non valorisation du transport en commun, alors que la liaison Nord-Ouest concerne quotidiennement des milliers de personnes.
En effet, quand on a “passé” la R.L., le véhicule personnel est aujourd’hui sacrément indispensable pour se rendre là où on a à aller, le bus intra-urbain étant un moyen pénalisant pour se déplacer.
Il est donc plus que normal que 2 Réunionnais sur 3 qui ont à faire cette route s’y retrouvent. D’autant plus que nous le savons tous : la probabilité est insignifiante que le rocher qui va tomber à un endroit et à un moment inconnus s’écrase sur... “ma” voiture et... “me” tue ! Alors, ouvrez donc !
Cependant, que 51% des sondés annoncent qu’ils vont désormais fréquenter la R.L. de “manière moindre” et que, parmi ceux-là, 16% disent qu’ils ne la prendront plus du tout, voilà qui montre également, pour reprendre l’opinion de David Chassagne, que "l’on est en train d’inventer de nouveaux modes de vie, de fonctionnement, de nouvelles habitudes qui, toutes, ne sont pas mauvaises, loin de là", opinion qui rejoint celle exprimée par Jacques Tillier ("Bonjour les couillons, vous êtes dessous car vous l’avez voulu"), la seule différence entre les deux se nichant dans la forme. Question littérature, qui oserait prétendre que Antoine de Saint-Exupéry et Frédéric Dard ne disent pas avec la même perspicacité les mêmes choses, mais chacun dans son style, à des publics aussi bien avertis les uns que les autres ?
D’où le sentiment que, du sondage réalisé par la société Ipsos, il eut convenu sans doute de rajouter une question : comment souhaiteriez-vous que soit organisé le transport des personnes entre l’Ouest et le Nord ?
Il en ressortirait sans doute, non pas seulement des réponses mais aussi et surtout les éléments constitutifs d’un débat qui pourrait faire apparaître l’intérêt du transport en commun sécurisé (convois et couloirs prioritaires) par bus et taxis collectifs, voire covoiturage, avec une organisation du rôle des taxis auquel prendrait toute sa part une Chambre de Métiers soucieuse de procurer de l’activité régulière à nombre de ses ressortissants. Sans négliger la liaison maritime pour laquelle nous arrivent des suggestions et des propositions et dont les difficultés de mise en application doivent être plus que jamais considérées comme des problèmes pour lesquelles il y a des solutions.

R. L.


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