Saint-Louisienne et Jeanne d’Arc, mêmes problèmes ?

6 janvier 2007

J’ai souri en lisant dans la presse d’hier que la Saint-Louisienne n’avait plus - pour l’instant - ni de président, ni d’entraîneur ! J’ai souri parce que la veille, c’est-à-dire ce mercredi 3 janvier, j’avais eu une séance de travail avec le président, un vice-président et les deux entraîneurs de la Jeanne d’Arc. À l’ordre du jour : la situation du club et les souhaits de Sergio Erapa, de Thierry Zitte et de Christian Gibralta de prendre quelque recul ! Bigre ! Saint-Louisienne et Jeanne d’Arc, mêmes problèmes ? Vous comprenez pourquoi j’ai donc souri !
Bon : en attendant que cela se passe aussi bien pour Saint-Louis, pour Le Port, les choses sont rentrées... dans l’ordre des choses. Sergio reste Président, Thierry et Christian disposeront de davantage de main mise sur l’encadrement technique de tout le club. De plus, j’ai apprécié que, pour les deux entraîneurs, l’arbre verdoyant de l’équipe première ne doit plus servir à cacher les faiblesses de toute la forêt, avec notamment l’équipe des moins de 13 ans qui descend. « Je préfère reprendre les choses en main chez les jeunes plutôt que d’être reconnu sur la base des résultats de l’équipe fanion », a encore martelé Thierry Zitte.

Par delà cette réflexion qui honore le jeune coach de la Jeanne et dont le nom associé à celui de Christian Gibralta fait l’unanimité dans le petit monde du football réunionnais, il importe que l’on se pose la question de savoir si le sport le plus populaire au monde dispose encore à La Réunion de suffisamment de dirigeants pour faire face aux problèmes de la gestion de notre vivier associatif...

Qu’Alfred Sinaman ait laissé sa santé et son équilibre familial sur l’autel de la gestion (réussie) de la Saint-Louisienne, que Patrick Laborde ait décidé de cesser l’activité (réussie elle aussi) d’entraîneur, qu’Abdoul Patel, fortement pressenti et un moment décidé à accepter de reprendre la présidence des Verts, se soit en fin de compte (et après d’ultimes réflexions et hésitations) désisté, qu’ici ou là, on arrête parce que vidé ou dégoûté, voilà qui nous pousse à nous demander si, à l’heure où des élus locaux se voient, par la loi, confortablement indemnisés à hauteur de véritables salaires sans qu’il y ait obligatoirement en face de ces rémunérations le travail correspondant, voilà donc qui nous pousse à nous demander si le statut du dirigeant bénévole de nos associations de type loi 1901, à but fortement social et de représentation d’une ville, d’une région, d’un pays, est toujours adapté aux règles qui prévalent dans notre monde...

En tout cas, il y a manifestement un malaise aussi lourd que légitime qui couve : il est bien plus difficile aujourd’hui d’être président d’un club de foot, de hand ou d’athlétisme que d’être parfois élu politique. Et la noblesse et la grandeur du bénévolat ne suffisent plus aujourd’hui à susciter des vocations...

Un débat, en tout cas, est ouvert...

Raymond Lauret


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