Saint-Pierroise, SDFC, USB : pas que le Mondial...

22 juin 2006

Si j’avais su que notre nouveau rédac’ chef allait me “faire l’honneur” d’une des trois fenêtres que la Une de “Témoignages” réserve à ses coups de cœur du jour, j’aurais peut-être, hier, expliqué que mes “angoisses” d’amoureux (conditionnel) du foot vont bien au delà du match “décisif” de ce vendredi.
Certes, si le Togo “sort” la France, le coup de tonnerre ressemblera pour Raymond Domenech, Barthez, Henry et compagnie à un tsunami particulièrement dévastateur. Mais, soyons “zen”. Car s’il devait en être ainsi, n’oublions pas qu’à Lomé, où on parle Français, ce sera une belle fête et qu’à Paris, où on parlera la gueule de bois, le soleil se lèvera tout de même samedi et puis encore dimanche et que “La Tour d’argent” continuera à proposer à ses clients des repas pour 3000 francs !
Et tous les commentaires que nous entendrons ou lirons ici et là ne me feront pas oublier que notre foot à nous a connu ces jours-ci quelques tremblements qui devraient nous inquiéter tout autant qu’une (fort peu probable) élimination demain soir du onze de France.
Ce fut tout d’abord ce fameux match qui se déroulait dimanche dernier au stade Volnay. La Saint-Pierroise y recevait l’US Possession, pour n’en faire qu’une bouchée. Ben oui, qu’est-ce que vous pensiez ? Que ces petits d’une petite ville de l’Ouest qui se traînent en queue de la D1P allaient tenir la dragée haute au premier du classement ? C’est ce qui arriva pourtant. La loi du sport a fait son effet : exit la Saint-Pierroise de la Coupe régionale de France ! La même chose est arrivée en1953 au glorieux Stade de Reims. Ce jour-là, la France entière découvrit qu’à El Biar (aujourd’hui Ben Aknoun) on sait également battre des champions. Ce qui n’empêcha pas Kopa et Piantoni de faire la campagne de la Suède cinq ans après leur choc algérien !
À Volnay donc, joueurs et entraîneurs saint-pierrois durent faire face à leur rentrée aux vestiaires, à une horde colérique inacceptable fortement colorée d’insultes inappropriées. C’étaient les supporteurs des “blancs” qui passaient à l’action. De quoi vous mettre à terre les plus passionnés et talentueux footballeurs. Traités comme de vulgaires voyous, Ségura et “sa bande” s’interrogent aujourd’hui. Dans quel guêpier se trouvent-ils ? Vont-ils, à ce prix qu’il faut payer cash pour la moindre défaite, tenir longtemps le coup ?
Pour sa part, Thierry Robert, celui-là dont j’ai écrit ici qu’il n’était pas loin de ce qu’il y a de meilleur dans notre football réunionnais, Thierry Robert donc a été viré pour "incompétence supposée" par des dirigeants à la "compétence prouvée". Dimanche pourtant, son club a gagné aux Avirons. En D1P, le S.D.F.C., en passe de devenir son ex-club, est solide cinquième au classement. Que faut-il crier ? "Au fou !", assurément. C’est le second choc de notre semaine...
Enfin, troisième tremblement : à l’U.S. Bénédictine ça va mal... L’équipe première perd match sur match... Ce mardi, ils étaient quatre joueurs à l’entraînement, nous apprend la presse d’hier. Et combien de dirigeants ? Et combien de supporteurs ? C’est quand ça ne va pas qu’il faut se regrouper, sinon ça va se lézarder.
Heureusement que ce sont là les affaires des grands. Le fric n’a pas encore sévi chez les plus petits...
Vous le voyez, il n’y a pas que le Togo et l’Équipe de France qui alimentent nos cauchemars de fous de foot.

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus