Sam-Chit-Chong et Dominique Monleau

24 octobre 2005

Thierry Sam-Chit-Chong est manifestement le meilleur - et de loin - conseiller régional de tout l’hémicycle.
Il est celui dont on peut se dire, quand on l’entend lire d’une voix monocorde les feuillets tapés à la machine qu’il tient entre les doigts, qu’il va être repris le lendemain par la presse. Emmanuel Lemagnen, Philippe Berne et moi-même, on se le disait encore vendredi dernier.
Cette fois encore, ça n’a pas loupé.
C’est ainsi que le “JIR”, sous la plume de... tiens, c’est la plume de personne, c’est anonyme !... C’est ainsi donc que le “JIR” de samedi écrit que "fustigeant des dépassements budgétaires sur l’ensemble des grands projets en cours, l’élu de l’opposition a affirmé que le surcoût de la Maison des civilisations demeure “l’un des mystères de la pyramide” et a rappelé que le tram-train “a eu les honneurs de la presse nationale qui a fait entrer au top 50 des scandales une affaire aujourd’hui devant la justice”. Une affaire à suivre." C’est en page 13 du “JIR”.
Je poursuis la lecture du journal et, 34 pages plus loin, je tombe sur la suite de l’affaire dont parle mon distingué collègue Thierry.
Le titre : "Thalès : information judiciaire à Nice". J’apprends que "le Parquet de Nice a confirmé l’ouverture, début octobre, d’une information judiciaire contre X pour abus de biens sociaux sur les conditions d’attributions d’un marché, fin 2004, à une filiale du groupe électronique Thalès...". J’apprends encore que le porte-parole de Thalès avait indiqué que, dans le cadre de cette information, sa société "coopère pleinement avec la justice". Je savais que Thalès avait déposé plainte contre un certain Michel Josserand, ex-PDG d’une de ses filiales (THEC), suspecté d’avoir versé des pots de vin à un élu. L’article du “JIR” confirme ce que nous savions déjà : l’élu en question (et en cause) s’appelle Dominique Monleau. Il appartient à la municipalité de Nice. Il est UMP, ce que ne savait pas Sam-Chit-Chong, et est très proche du maire de cette grande ville de la Côte d’Azur. Il était copain-coquin avec Josserand contre lequel Thalès a déposé une plainte et qui vient d’être licencié par un second employeur. Josserand a par ailleurs assuré que les propos que le journal “Le Monde” lui a prêtés ont été “forcés”.
Bon, laissons l’information judiciaire faire son chemin, avec la coopération de tous ceux qui n’ont rien à cacher et qui, comme nous, dénoncent les magouilles. Toutes les magouilles et tous les magouilleurs, quels qu’ils soient.
Précisions : je ne me permettrais jamais de penser que tous les élus UMP sont de la même pâte que M. Dominique Monleau...

R. Lauret


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