Selon IFOP et son baromètre

8 février 2007

Dominique de Villepin vient, implicitement, d’annoncer qu’il ne sera pas candidat à la Présidentielle. Y a-t-il quelqu’un qui ne le pensait pas ? En affirmant, s’agissant du « modèle social français » et de la « nécessité de le défendre », qu’il est « totalement sur la même ligne que Nicolas Sarkozy », le Premier Ministre rompt avec le discours de Gilles de Robien, Ministre de l’Education Nationale, lequel samedi dernier déclarait à la presse qu’il « n’accepte pas que l’on parle de faillite et de désastre quand il s’agit du travail des enseignants », faillite et désastre dont Nicolas Sarkozy s’était fait les gorges chaudes la veille dans un discours prononcé à Maison Alfort. Nos lecteurs n’ont pas manqué, dans “Témoignages” d’hier, de lire l’excellent éditorial d’Yvon Virapin qui, dans son « Grand angle... » de chaque mercredi montrait que « Sarkozy ne manque pas de culot en parlant des enseignants... »

La sortie de Gilles de Robien ne pouvait pas ne pas être interprétée comme une occasion que l’Élysée et son locataire n’avaient pas laissé passer. C’est que, après la révélation il y a quelques mois des propos tenus en privé par Ségolène Royal sur les enseignants, il est clair que certains considèrent que les suffrages de ce corps d’un grand service de l’État sont aujourd’hui redistribués. Et comme Jacques Chirac fait actuellement feu de tous bois (propos de portée mondiale sur les menaces qui guettent la planète et nécessité de mobiliser toutes les intelligences pour éviter une catastrophe annoncée ; cours sur le réalisme nucléaire...), il était tentant d’y voir une préparation d’annonce du candidat de notre Président sortant.

Et puis, il y a ce que vient de déclarer Villepin. Si lui apporte son soutien - implicitement, implicitement !!! - à Sarkozy, ne faut-il pas penser que Jacques Chirac a fait ces dernières heures un grand pas vers la non-candidature ! Ce qui voudrait dire que Gilles de Robien roule en fait pour François Bayrou...

Je ne lis pas dans le marc de café. Donc, je me contenterai de me poser la question...

D’autant que l’irruption de la télé - qui a choisi les 2 candidats qu’elle a mécaniquement et intelligemment placés en tête des sondages - dans la présente campagne électorale pourrait bien butter, au soir du dépouillement, sur une autre vérité : ce que télé montre n’est pas forcément ce que électeur pense ! Vous voulez un indice ? Selon IFOP et son baromètre, Nicolas Hulot est le chouchou des Français suivi de Bernard Kouchner (allez savoir pourquoi !) et de François Bayrou (67% de bonnes opinions). Lequel Bayrou devance ici Nicolas Sarkozy (57%) et Ségolène Royal (56%). N’est-ce pas étonnant ?

Y a pas à dire : la télé c’est comme les jouets. On s’en sert et on rêve. Et puis on se réveille. Et qu’est-ce qu’on voit : le rêve s’est envolé... Il n’était que jouet.

Raymond Lauret


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