Sur les rails de leur malsaine logique

9 février 2007

Reconnaissons le : aujourd’hui c’est fait, mais il nous en a fallu du temps pour comprendre et admettre l’extraordinaire culot de la “petite madame” Surgine Fontaine ! Car, on l’a vu depuis, ce qu’elle a révélé avoir fait relève de l’audace la plus folle et la plus inimaginable.
A-t-elle pensé à tout cela toute seule ? Ceux qu’elle accuse de l’avoir manipulée et instrumentalisée nient farouchement toute implication dans la vaste supercherie. Admettons qu’elle a pu disposer en une mairie d’un vaste bureau et que le Maire et les adjoints des lieux - et le D.G.S.? et le D.R.H ? et les chefs de services ? et les employés ? - n’en avaient eu vent et donc l’ignoraient, totalement !!!
Admettons également que telle autre personne, conseillère municipale, employée de banque et sanctionnée pour faute grave par sa direction, n’était pas dans la combine. Admettons encore que l’employeur de la “petite madame” Surgine Fontaine ignorait qu’elle ne faisait que très partiellement et bien particulièrement son travail. Oui, admettons tout cela. Tout cela et le reste...
Il n’en demeure pas moins qu’il y a que la “petite dame”, une fois employée, devint “maîtresse” au sens très populaire du terme et que, pour le petit peuple, cela fait un peu désordre vu que ladite “petite dame” n’y est pas allée avec le dos de la grosse louche pour jeter le discrédit sur l’institution municipale et ces gens pour lesquels on vote de temps à autre et qu’on appelle “élus”...
C’est que les choses se sont très vite enchaînées sur les rails de leur malsaine logique : tu lui plais ; il t’embauche, toi, ton mari et toute une flopée d’autres ; il t’apprécie au point de faire de toi une secrétaire de directeur d’établissement public de coopération intercommunale ; il finit par tout t’accorder, et même un bureau dans sa mairie où tu n’as en principe rien à y faire... mais tu l’as demandé et on - D.G.S.? DRH ? ... - te l’a donné, le beau bureau ; il finit par tout t’accorder, et même un magnifique terrain et le billet gagnant à euro million pour que tu te fasses construire une maison de rêve...
J’ignore - bien entendu - ce que veut dire Maître Georges André Hoarau, l’avocat de Madame Fontaine, quand il lance, en quittant le bureau du juge d’instruction, que sa cliente « a peut-être fauté » mais que « bien d’autres vont avoir des comptes à rendre dans ce dossier » et qu’il cite le nom d’une personnalité qui « est au centre de toute cette histoire qui ne fait que commencer »...
Ce que je n’ignore pas par contre, c’est que la définition que l’avocat saint pierrois vient de donner de la CIVIS («  C ommission des I nfractions V isibles et I nvisibles mais S olidaires ») est sans doute, et sans aucun doute bien injuste. Pourvu que l’opinion publique réunionnaise ne le suive pas dans son lyrisme d’auxiliaire de justice qui a l’air d’en savoir plus que vous et moi...

Raymond Lauret


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