Sydney Laverdure, du sport, des Arts et des Lettres...

16 mai 2007

Aujourd’hui mercredi 16 mai, en fin de matinée, la Présidente du Conseil Général, Madame Nassimah Dindar, remettra à Sydney Gabriel Laverdure l’insigne de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. La cérémonie aura pour cadre les jardins de la Villa du Département, rue de Paris, à Saint-Denis.
Le public réunionnais connait Sydney Laverdure davantage pour son éblouissant parcours sportif que pour une carrière professionnelle exemplaire qui lui vaut aujourd’hui d’être honoré parce qu’il s’est «  distingué par la contribution qu’il a apportée au rayonnement des Arts et des Lettres en France  », selon les termes propres à la définition de cet Ordre institué le 2 mai 1957 et géré par le Ministère de la Culture.
En fait, cette élégante silhouette dans les buts des équipes où il a joué et qui fit le bonheur des vrais amateurs de football, il a continué à l’offrir à ceux qui eurent à le côtoyer aux Archives Départementales où il a travaillé jusqu’il y a peu encore.
J’ai eu l’an dernier le bonheur de tracer un rapide portrait de lui. C’était pour l’Agenda de l’agence Métis et édité par l’Océan Editions.
Je disais alors : « Il aura été le premier et pendant longtemps le seul footballeur mauricien à porter le maillot d’un club réunionnais. »
« C’est la Saint-Louisienne qui l’engage en 1965. Sydney Laverdure n’a pas qu’un prénom et qu’un nom qui font qu’on le remarque. Ce garçon est un immense gaillard qui, lorsqu’il écarte les bras et prépare ses jambes à lancer haut et loin un torse qui ne demande qu’à bondir à l’autre bout de sa cage, donne à l’attaque adverse de réels complexes et, évidemment, rassure ses co-équipiers. »
« Avant même le premier match qu’il disputera et qu’il gagnera 1 à 0 contre les Juniors Dionysiens, il est adopté par les supporteurs. Son accent mauricien et son authentique gentillesse en feront la coqueluche des supporteurs des “verts”. Sur le terrain, sa classe et ses arrêts spectaculaires pèseront sur les huit glorieuses du club qui, de 1963 à 1970, ne laissera à personne d’autre le soin d’être champion de La Réunion, s’offrant même le doublé “coupe - championnat” en 1964, 1968, 1969 et 1970. Sydney Laverdure, qui avait obtenu la nationalité française en 1967, épousera une fille de Saint-Louis, Colette Montrouge dont les frères s’illustraient sous les mêmes couleurs que lui. »
« Et puis, un jour de 1969, parce que la stabilité professionnelle pouvait lui sourire, il fit ses valises pour la capitale et la prestigieuse “Patriote”. Là encore, il sera plus d’une fois l’ultime rempart et le premier attaquant d’une équipe qui ne manquait pas de grands noms. »
« Aujourd’hui encore, à plus de 67 ans, celui qui aurait pu être un attaquant de valeur continue à taper dans le ballon. Qui donc pourrait bien l’empêcher, lui que l’on rappela, en 1996, pour garder les buts de la Patriote. Il avait alors 58 ans. Ce fut son dernier match officiel contre les juniors Dionysiens et une victoire, pour que la boucle soit définitivement bouclée ! »

Salut l’ami !

Raymond Lauret


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Messages

  • toutes mes felicitations à Sydney pour cette distinction que je découvre tardivement !c’est de la part d’un ancien de la patriote des années 70 qui à passé de grands moments sur les terrains de foot avec lui !Alain PILLOUD.


Témoignages - 80e année


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