Thierry Sam Chit Chong et Roland Hoarau...

23 décembre 2004

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Ils étaient tous les deux sur la liste conduite par Alain Bénard. Ils ont tous les deux été élus au Conseil régional et, tous les deux, siègent dans les rangs de l’opposition.
Là s’arrêtent, à mes yeux, les lieux communs aux deux hommes qui, dans leurs interventions régulières en séances de l’assemblée régionale, montrent qu’ils n’ont pas - loin s’en faut - la même conception du rôle d’un élu responsable.
Roland Hoarau ne trouve pas que tout est mal dans le travail des autres. Les grandes orientations du budget 2005 : "Ce sont des choix qui s’imposent"... dira-t-il simplement mais avec sincérité... "Le tram-train est sans doute la solution aujourd’hui la plus onéreuse, mais dans le temps c’est la plus intéressante...", ajoutera-t-il encore.
Effort fiscal : "La Région a su intelligemment retomber sur ses pieds après la perte de l’essentiel de ses recettes en octroi de mer due à la nouvelle répartition du F.R.D.E."... On peut être dans l’opposition et raisonner normalement, en toute honnêteté...
Pour Thierry Sam Chit Chong, tout est mal, rien n’est bon. "Où est votre schéma régional de santé ?", clame-t-il en feignant de ne pas savoir que ses collègues - de tous les groupes politiques - sont invités à participer à la réflexion d’un comité de travail élargi aux professionnels de la santé, de l’éducation, de la fabrication d’alcool et qu’une de ses proches y fait un travail constructif remarqué.
"Aucun grand chantier n’est ouvert", assure-t-il, ayant déjà oublié que Roland Hoarau soutenait le contraire cinq minutes auparavant et que Philippe Berne venait de dresser un tableau particulièrement dense des grands chantiers réalisés ou en cours, avec toutes les difficultés qui sont le lot de ce qui est entrepris d’important.
Emplois verts ? "Il faut cesser d’envoyer les CES dans les ravines"... Faut-il en pleurer ou en rire ?
Non, vraiment, je préfère à ces propos qui sonnent comme le bruit que fait “une moke vide”, ceux d’un Roland Hoarau qui s’excusait presque de soumettre au président de la Région l’idée de privilégier, pour un chantier comme celui du tram-train, la formule de l’emprunt obligataire avec ses délais de remboursement davantage étalés que les emprunts classiques à 10 ou 15 ans.
L’ambition dans l’exigence de hauteur de vue de Roland Hoarau demande davantage de réflexion et de sens de la responsabilité que ce à quoi se cantonne celui pour qui nier l’évidence est le sport permanent et favori.
On peut être de l’opposition et être utile à son pays. Ce qui manifestement n’est pas donné à tout le monde.

Raymond Lauret


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