Tiens !...

7 décembre 2006

Le Parti Républicain ayant perdu les récentes élections aux Etats-Unis, George W. Bush en a dès le lendemain tiré la principale leçon : l’opinion publique américaine n’est pas en phase, mais pas du tout, avec ceux qui dirigent leur pays. Principal sujet de discordance : la guerre en Irak avec les fameuses armes à destruction massive que l’on n’a pas fini de chercher et que l’on n’a toujours pas fini de ne pas trouver ; la guerre en Irak avec également les guérillas qui s’y amplifient et les soldats américains qui s’y font tuer en même temps que des centaines de civils.

George W. Bush a donc choisi de faire sauter du Secrétariat à la Défense le fusible dénommé Donald Rumsfeld et de le remplacer par un ancien directeur de la C.I.A., M. Robert Gates. Cela se passait le 8 novembre dernier.

Un mois plus tard, le nouveau locataire du Pentagone prend en apparence ses distances. Dans le meilleur des langages diplomatiques qui soit, il vient de déclarer que, primo, « les Etats-Unis ne sont pas entrain de gagner la guerre en Irak » tout en admettant qu’il n’est plus possible de s’en retirer ; secondo, que la situation d’aujourd’hui en Irak est inquiétante, dans la mesure où il y a désormais « un risque réel de conflit régional impliquant l’Iran, la Syrie, la Turquie et certains pays sunnites de la région » ; tertio, qu’il convient de ne plus jamais oublier que, « quand une guerre est déclarée et lancée, tout ce qui en découle devient imprévisible... ». Tiens !...

En clair et en “causement” brutalement décodé, cela signifie que les États-Unis n’auraient jamais dû entrer en guerre contre l’Irak, qu’ils y sont aujourd’hui embourbés et que le risque qu’ils en sortent sinon laminés, du moins sérieusement secoués et pas du tout grandis aux yeux de l’opinion mondiale, est maintenant plus qu’une évidente probabilité.

Et puis, en mots très clairs, il a refusé de qualifier l’Irak de « front central de la guerre contre le terrorisme », Oussama Ben Laden étant à ses yeux « bien plus menaçant que Saddam Hussein ». Tiens !... Tiens !...

A ce rythme, d’ici les fêtes de Noël, M. Robert Gates est bien capable de plaider pour que l’ancien chef d’État et dictateur irakien soit condamné à une petite peine de prison classique plutôt qu’à être pendu haut et court comme l’a tout récemment demandé le tribunal indépendant de Bagdad. Si c’est le prix à payer pour que George W. Bush se refasse une autre image devant l’opinion publique américaine, pourquoi pas après tout !!!

Raymond Lauret


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