Tout porte à penser...

15 décembre 2006

Roland Robert a pris le risque - calculé ? - de dérouler sous les yeux de ses invités le film de 35 ans de mandat d’un maire. C’était ce mercredi 13 décembre, dans la grande salle où se réunit d’ordinaire le Conseil Municipal de La Possession.

Quand je dis “risque”, je ne pense absolument pas aux sourires bien amicaux que nous avons tous eus en voyant sur l’écran la silhouette pour le moins filiforme de Roland quand l’an 1971 le projetait sur les devants de la scène politique réunionnaise... Pour être sur ce point précis “conciliant” avec mon camarade, il me suffit, depuis le bureau derrière lequel tôt le matin chez moi je rédige habituellement ce billet, de lever les yeux vers la photo que j’ai accrochée au mûr. Il y a Paul Vergès, Georges Marchais et moi. Nous sommes en 1979 et nous marchons côte à côte dans une rue du Port. Qu’est-ce que j’étais mince alors ?

Quand je parle de risque (calculé) que Roland a pris, je pense surtout à tous ces “candidats” - et à La Possession il n’en manque pas - qui, le verbe haut, la mèche au vent, le poing levé, dénigrent avec une déconcertante désinvolture le travail fait. Que l’on ne partage pas les opinions politiques du Maire, que l’on puisse sur un point ne pas avoir les mêmes vues que lui, c’est dans l’ordre normal des choses.

Mais que l’opposition soit systématique, automatique, alors on a envie de dire qu’elle est donc aussi pathologique !!! Et là, il faut se soigner.

J’ai aimé que M. Franck Olivier Lachaud soit venu remettre à Roland la médaille de la République qui salue plus de trois décennies de véritable sacerdoce.

« Tout nous différencie, dira en substance le Secrétaire Général de la Préfecture. Vous avez 35 ans de vie publique... moi, j’ai tout juste un peu plus de 35 ans tout court. Tout nous différencie : nos lieux de naissance, nos idées philosophiques, les carrières que nous avons choisies. Mais j’ai envie de croire que quelque chose d’important nous unit : le souci de servir nos concitoyens »...

Il est vrai que la fonction de Maire... j’en ai côtoyé deux de très près... exige de celui qui accepte de la remplir la capacité chaque jour sollicitée de trouver mille solutions à mille problèmes. Un premier mandat est, dit-on, nécessaire pour prendre la mesure de la tâche. Un second vous donne une bonne mesure de ce que vous avez déjà donné. Le troisième, si toutefois vous passez avec succès l’examen devant l’opinion publique, vous offre la possibilité d’aller au bout de vos capacités.
Dans le rétroviseur de son 6ème mandat qui s’achèvera l’année prochaine, Roland Robert peut apprécier l’énorme travail qui a été entrepris et réalisé sous sa responsabilité. Tout n’est pas parfait ? Qu’on nous montre là où cela le serait ! Qu’il eut fallu encore plus ? Mais bien sûr qu’il faudra plus !

En attendant, et ce mercredi c’était comme une évidence et un souhait largement partagé, tout porte à penser que le jeune homme à la chevelure généreuse et qui, depuis 1971, a pris du poids (et pas seulement comme chacun d’entre nous qui monte sur la balance) sera à nouveau au rendez-vous qu’entend lui proposer une large majorité de la population de La Possession...

Raymond Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus