Trois rendez-vous avant de partir pour 4 petits jours

5 janvier 2006

J’honorais hier matin trois rendez-vous avant de filer pour quatre jours avec mes petits-enfants à marcher dans les rues des villes de l’île qu’ils ne connaissent pas, à prendre les cars jaunes, à nous interroger sur les mystères de ce pays qui naquit il y a trois millions d’années d’une éruption venue par quatre mille mètres sous l’océan et de l’effondrement d’une toiture de laves... Si, face à leurs questions je m’en sors, je n’aurais pas perdu mes courtes vacances. Sinon, je ne les aurais pas perdues non plus...
Trois rendez-vous donc dans un Hôtel de Région loin de connaître son effervescence habituelle.
Jean-Pierre Técher, tout d’abord. Chaque année, je “fournis” son association en agendas qu’il me faut récupérer - en insistant - auprès de ceux qui ont à en gérer le stock. Magalie et Jérome, sur ce plan, sont des “durs”. Heureusement Patrick est là... Avec Jean-Pierre, nous passons en revue “ses problèmes”. J’aime ce garçon qui en a connu de la vie. Des vertes et des pas mûres, comme on dit. Et là où d’autres auraient flanché, lui s’est aguerri mentalement. Il y a appris l’humilité, le souci d’être direct et de ne pas s’embarrasser du “qu’en dira-t-on”, du “ladilafé” et autres procès d’intention. Il a beaucoup lu et souvent emprunte aux évangiles telle ou telle façon de poser un problème. Voilà un garçon qui ne pourrait pas faire autre chose que se battre pour ces milliers de Réunionnais qu’il sait plus pauvres que lui...
Stéphane Singa est là, à l’heure précise du rendez-vous que nous nous étions donné.
Stéphane, c’est le frère de l’ancienne championne de sprint, Odile Singa, aujourd’hui kinésithérapeute à Saint-Denis après une carrière particulièrement dense d’athlète de haut niveau national. Mon pote Alain Dreneau, qui m’appellera en cours de mon tête à tête avec Stéphane, nous rappellera l’immense et émouvante interview qu’Odile lui donna pour “Témoignages”. C’était il y a de “bien belle lurette”, à l’occasion des Jeux des Îles de l’océan Indien.
Stéphane est le genre de garçon auquel on s’attache très vite. Il fit, évidemment, de l’athlétisme. A un bon petit niveau seulement. Sinon, c’est Odile qui aurait été sa sœur... Il se consacra à de sérieuses études sanctionnées en 1998 par une maîtrise en Sciences et Techniques des Activités physiques et sportives (S.T.A.P.S.). En 2000, il sort lauréat du concours de recrutement des Conseillers territoriaux des A.P.S.. D’où la direction du Service des Sports de la ville du Creusot en Saône et Loire qu’il occupe depuis 2001, avec quelques “missions” qui lui sont confiées. Ainsi lui demanda-t-on, en plus des fonctions classiques d’un Directeur des Sports, de coordonner l’animation sportive associative, ce qui débouche immanquablement sur le P.S.L. (Projet sportif local) de là-bas.
Et puis, le 22 juillet prochain, un samedi, pour sa dernière étape avant l’arrivée sur les Champs Elysée à Paris, le Tour de France prend départ à Creusot. "Ca y’est... On y est déjà", me confie Stéphane, tranquille et tellement bien dans sa peau de jeune Réunionnais né en février 1973, toujours célibataire et qui se demande si un jour une collectivité réunionnaise lui fera le clin d’œil qu’il attend. Le Maire du Creusot, en tout cas, est tout satisfait de ce que le jeune homme des îles apporte à sa ville ouvrière...
Troisième rendez-vous : Nicolas Avriama, venu me parler de la nécessité et l’urgence de créer une cellule de formation pour tous ces jeunes qui veulent décrocher un diplôme d’éducateur sportif et qui échouent en pourcentage trop important.
Nous faisons le tour de la question. Et, immanquablement, nous débouchons sur la nécessité de conjuguer nos actions à la dimension de l’intercommunalité.
De cela, nous en reparlerons...

R. Lauret


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