Tu étais notre Jules

17 octobre 2005

C’était chaque matin quand les feux de la nuit
Au bout des candélabres éteignaient leur ennui,
Lorsque la micheline déversait ses paquets
De gens bien arrivés pour vivre une journée,
Ou que mille dockers emplissaient la grand’rue
Autour du caporal le torse déjà nu.
Tu as aimé ton île, tu as aimé ses hommes
Quand sur ta pellicule la vie fixait ses formes.
Dans tout le Cœur Saignant des femmes du courage
Où charroyer son eau n’était pas un outrage,
À l’ombre des bois de lait, les vieux venaient montrer,
Derrière la misère, leur mâle dignité,
C’était De Lépervanche, une ville qui poussait
Avec ses syndiqués au marché rassemblés.
Tu as aimé ton île, tu as aimé ses hommes
Quand sur ta pellicule la vie fixait ses formes.
Quand tu fermas les yeux, le devoir accompli,
Qu’elle était belle à voir, la foule de tes amis,
Ceux qui se rappelaient la place de l’église
La mairie et les quais, les cases sous la brise,
Ou bien ceux qui pensaient qu’ils auraient à trouver
Un autre pour aimer leur peuple métissé.
Tu as aimé ton île, tu as aimé ses hommes
Quand sur ta pellicule la vie fixait ses formes,
Tu as aimé ton île, ses joies et ses tumultes
Tu as aimé ta ville, tu étais notre Jules...

R. Lauret


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