Un aveugle le verrait clairement...

Un aveugle le verrait clairement...

16 juillet 2005

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Jacques Chirac se sent sûr de lui et a "puisé fortement, dans le message des Français du 29 mai, une énergie, une ambition nouvelles !". Il l’a dit et notamment à Nicolas Sarkozy ce jeudi 14 juillet. Il a aussi précisé que "le président de l’UMP a été nommé ministre" et qu’il s’en réjouit "parce que c’était dans le cadre d’une synthèse de toutes les personnalités de la majorité, au sens large du terme". Point barre...
Nicolas Sarkozy de son côté, c’est-à-dire dans les jardins du ministère de l’Intérieur, derrière un pupitre qui prenait la date du 14 juillet 2005 comme témoin, a confirmé ce qu’il avait déjà dit la veille : l’actuel président de la République n’ayant rien à dire pourrait se passer de sa traditionnelle interview. C’est pourquoi il n’a pas fait de vieux os à la garden-party élyséenne !
C’est qu’il avait quelque chose à faire, en ce jour de Fête nationale : sous l’œil des caméras de la télévision française, en tenue décontractée et le bisou facile, il recevait Nassimah Dindar venue l’inviter à inaugurer les officielles manifestations que le Département prévoit en septembre prochain dans le cadre de la Semaine de la laïcité. Profitant de l’occasion, Mme Dindar lui a aussi parlé de l’UMP, dont les têtes pensantes locales ne sont pas ce qu’il y a de plus entreprenant ni de mieux entraînant. Tiens !
Un aveugle le verrait clairement : cela se disait, cela semble se vérifier, la présidente du Conseil général a donc rejoint Jean-Jacques Morel derrière le bouillant ministre d’État dans la course à l’Élysée.
Un ministre d’État, ministre de l’Intérieur qui vient d’en commettre une belle, de bourde. Les journaux le rapportent : Nicolas Sarkozy s’était livré devant des journalistes à son analyse sur ce qui pourrait s’apparenter à un manque de professionnalisme des services du ministère de l’Intérieur britannique. Il assurait que son homologue anglais lui avait confié qu’une partie des terroristes impliqués dans les attentats de Londres avait déjà fait "l’objet d’une arrestation partielle aux environs du printemps 2004".
Interrogé, M. Charles Clark, le ministre de l’Intérieur de sa Gracieuse Majesté, n’avait alors pas fait dans la nuance : "j’ai entendu ces propos (de Nicolas Sarkozy). Ils n’ont absolument aucun fondement. M. Sarkozy est arrivé en retard à la rencontre de Bruxelles. J’ai eu une brève discussion avec lui dans les couloirs. Ni devant le Conseil, ni dans ma conversation avec lui, je n’ai parlé de cela. Je ne sais pas où il a eu ses informations pour pouvoir faire ces remarques". Et vlan...
Il faudra que les ministres de l’Intérieur des États de l’Union européenne et plus particulièrement celui de la Grande-Bretagne s’habituent : M. Sarkozy est un expert qui nettoie les cités au Karcher. C’est aussi un ministre qui n’hésite pas à en découdre avec quiconque, même avec le président de sa République.

R. Lauret


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