Libres propos
Un espoir pour ceux que la maladie de Parkinson paralyse...
100.000 personnes en France sont atteintes par ce qu’il faut appeler cette putain de maladie. 100.000 personnes auxquelles chaque année, viennent s’ajouter 10.000 autres. Il s’agit d’une affection neurologique qui touche 1 à 2% des plus de 65 ans et 3 à 4% des plus de 75 ans.
Pour avoir vu certains de ces malades, nous savons que les niveaux de gravité sont variables d’un sujet à l’autre. Pour l’heure, nous rappelle un spécialiste, « mise à part la stimulation électrique cérébrale, efficace, mais non destinée à tous, la panoplie thérapeutique actuelle repose essentiellement sur des médicaments qui ont considérablement amélioré la survie et la qualité de vie des patients, sans cependant guérir la maladie, ni empêcher sa progression à terme ».
Il semblerait qu’un premier pas considéré comme prometteur ait été fait tout récemment dans le traitement de la maladie de Parkinson par thérapie génique. Un essai préliminaire pratiqué sur des patients volontaires atteints d’une maladie de Parkinson évoluée a en effet donné des résultats encourageants. La nouvelle date du 23 juin dernier et émane de la revue médicale “The Lancet” qui publie une étude de chercheurs américains.
L’essai a « porté sur douze volontaires dont une femme se trouvant à un stade avancé de la maladie ». Il avait pour but, poursuit la revue, « d’évaluer la sécurité et la bonne tolérance de cette thérapie, injectée directement dans un seul côté du cerveau, l’autre côté servant en quelque sorte de témoin ».
Le constat porte à l’optimisme. Une amélioration significative a été constatée sur la moitié du corps gouvernée par la région du cerveau traitée. Et cela trois mois (seulement) après la thérapie génique utilisée.
Douze mois après, cette amélioration était toujours perçue. Et aucun effet indésirable n’a été enregistré dans les deux à trois ans de suivi des patients.
Bien entendu, des tests complémentaires sont indispensables avant que ne soit envisagée dans un premier temps une application plus large en clinique humaine.
En prenant connaissance de cette bien bonne nouvelle, je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée émue pour mon vieux pote Yvon Grondin. Actuellement dans la région de Grenoble, ce professeur de technologie du collège Edmond Albius, ancien athlète de bon niveau à l’hygiène de vie irréprochable, est suivi par d’éminents professeurs qui se sont donné 3 mois pour lui rendre des moyens physiques que la maladie de Parkinson lui a enlevés.
Raymond Lauret