
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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7 juillet 2007
L’enquête suit son cours. Certains y voient motif pour en faire leur “une”. On peut le comprendre : l’affaire fit grand bruit à l’époque. Aujourd’hui encore, elle “passionne l’opinion” comme on dit. Normal (façon de parler !) “qu’on en parle”.
Normal donc qu’hier, l’audition par les policiers de la brigade financière de deux des principaux adjoints au maire de Saint-Louis ait eu droit à leur pesant d’encre et de papier et, sans doute, de lecteurs particulièrement friands de ce type d’information.
Convenons cependant, sur la base de ce qui a été écrit, qu’il n’y a rien de bien nouveau. A partir de ce que l’on savait déjà de « l’arnaque aux terrains communaux fictifs » qui a grugé un gros paquet d’administrés et qui les a soulagés à ce qu’on dit de deux millions d’euros, à partir des mouvements de fric qui est passé d’un compte à un autre, d’une main à une autre pour finir en somptueuse villa avec piscine et autres biens, à partir aussi des postes respectifs occupés par certains, comprenons que l’audition des deux élus Saint-Louisiens est dans la logique de toute enquête qui précède le passage devant l’appareil judiciaire compétent. Il s’agit aujourd’hui de faire le tour d’une affaire qui relève du pénal, de sortir des zones d’ombre où ils se sont réfugiés tels ou tels témoins plus ou moins actifs et partie prenante dans l’affaire et d’arrêter la liste de ceux qui, à un titre et à un degré quelconque de responsabilité, auront à répondre aux questions des magistrats qui les jugeront alors. Et alors, les peines tomberont, sanctionnant lourdement les uns, égratignant d’autres, innocentant le reste. Des destins seront scellés avec, pour certains, la fin de belles perspectives. Et on parlera d’immense gâchis. C’est la vie...
Une question méritera alors d’être posée : mais comment diable a-t-on pu en arriver là ? Je vous livre, en guise de partielle réponse, une info.
Nous étions en 2001. Les élections municipales venaient de consacrer le changement de majorité à la CIVIS (ex SIVOMR) et donc, par voie de conséquence, à la SEMADER.
Jusqu’alors, au Conseil d’Administration de cette société d’économie mixte qui s’était hissée, sous la houlette de Paul Vergès et de Daniel Pavageau, au niveau de ce qui se faisait de mieux sur le plan national, on ne payait personne. Et personne ne demandait à l’être.
Arriva donc un nouveau président, de nouveaux vice-présidents et un “directeur de cabinet” qui, sitôt installés, décidèrent qu’il importait qu’ils prennent une (première) décision qui marquerait leur prise de règne... pardon... de fonction ! Ils instituèrent que désormais, les élus qui assistent aux séances du conseil d’administration auraient droit à des jetons de présence.
En notre qualité d’administrateur de la Commune du Port, nous eûmes beau expliquer que la légalité d’une telle mesure n’en faisait pas pour autant un modèle de moralité, que notre seul “travail” d’élus déjà indemnisés et véhiculés par nos municipalités respectives consistait, à la SEMADER, en notre présence au conseil d’administration, rien n’y fit. Il fut décidé que pour chaque séance, un administrateur toucherait 457,347 euros, soit 3000 francs tous ronds, à condition qu’il ait signé le registre de présence. Pour le Président, c’était bien plus, vous vous en doutez bien. Pour tout vous dire, les indemnités cumulées ne pouvaient, merci mon Dieu, pas dépasser annuellement 30.000 F pour un simple administrateur et 60.000 F pour le Président.
On ratifia donc, à la majorité. A la fin de l’année, nous reçûmes “notre chèque”. Nous nous empressâmes d’en reverser la totalité du montant à l’association “Agir contre le chômage”. D’où cette lettre que Jean-Pierre Técher, son Président, envoya alors à Cyrille Hamilcaro, à moins que ce soit à Islin Taïde qui lui succéda à la présidence de la SEMADER.
« Monsieur le Président...
Par l’intermédiaire de jetons de présence, votre organisme a décidé de rétribuer ses membres pour le travail qu’ils fournissent lorsqu’ils assistent ou participent aux réunions. Grâce à cette décision, Monsieur... a choisi de verser l’intégralité de ce que lui rapportent ces jetons de présence à notre association de chômeurs. Cette somme, modique pour des organismes comme le vôtre est cependant, ô combien précieuse et salvatrice pour une petite association comme la nôtre qui se bat, souvent bénévolement, pour tenter d’apporter un rayon de soleil et une lueur d’espoir dans la sombre existence du monde des exclus... »
Voilà donc peut-être pourquoi, moins de 6 ans après qu’on ait changé de patrons dans une SEM qui marchait bien, on a pu en arriver là, l’appétit contagieux venant chez certains, on le sait, en mangeant...
Raymond Lauret
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