Voilà pourquoi !

13 novembre 2008

Revenons - c’est bien normal - sur les derniers évènements que notre île a vécu et prenons, au hasard, le cas d’un chef d’entreprise de transport de marchandises. Imaginons - ça n’est pas compliqué - que ce chef d’entreprise serait également un fédérateur avisé et qu’en tous les cas, il en a suffisamment l’étoffe pour être capable d’obtenir d’un Préfet, dont « le comportement autoritaire » est souligné par plus d’un, que soit reconnue la légitimité des barrages de routes au point que certains puissent parler aujourd’hui de "jurisprudence".

De notre chef d’entreprise, et peu importe son nom, on ne peut penser un seul instant qu’il ignore - d’ailleurs, il en a parlé, en a parlé, en a parlé ! - les dispositions de la loi relatives aux opérations de transports routiers.

Notre chef d’entreprise sait parfaitement que cette loi dit que, pour tout marché, ... « le prix du transport initialement convenu est révisé de plein droit pour prendre en compte la variation des charges liées à la variation du coût du carburant... ». C’est clair, non !
On peut penser que, dans le cas de notre chef d’entreprise qui est donc aussi fédérateur d’autres entreprises, celui-ci n’a pas manqué pour son compte de se saisir de cette loi sur « la modernisation de l’économie », d’autant que ladite loi précise que sa méconnaissance par tout donneur d’ordre verrait celui-ci être condamné à une amende de 15.000 euros. Faisons lui, à notre chef d’entreprise, l’honneur de penser que, cette loi, il a su l’utiliser pour se faire rembourser les augmentations du carburant.
Notre questionnement est simple : pourquoi les membres des fédérations de transporteurs ne s’organisent-ils pas pour faire respecter la loi ? Leurs dirigeants n’auraient-ils pas tout gravement manqué à leurs devoirs et à leurs obligations ?

Est-on responsable quand on ne saisit pas la loi pour se défendre et avancer ?

A moins qu’on considère que boucher les ronds-points est plus aisé à faire que former ses adhérents et ainsi les organiser pour la bonne défense de leurs intérêts. Et tout cela est non seulement dangereux, mais triste. Triste et dangereux.
Voilà pourquoi on peut légitimement s’inquiéter quand d’autres organisations de travailleurs parlent de se saisir à leur tour de la fameuse jurisprudence s’ils ont à faire avancer les mille autres causes qui caractérisent notre société profondément inégalitaire.

Raymond LAURET


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