Voilà pourquoi...

10 septembre 2004

Laissons le gymnase de Saint-Leu à la réflexion de ceux qui ont fait le mauvais choix de stratégie d’entreprise. Il leur appartient - sachant que cela arrive aussi à d’autres - d’en tirer les leçons afin d’être, à l’avenir, davantage exigeant vis à vis d’eux-mêmes. Et puis ça leur évitera de piéger bien involontairement, je m’en doute pas, ces petites entreprises auxquelles la secrétaire générale de la Fédération Française des Entreprises Artisanales du Bâtiment rappelait - lors d’une visite effectuée dans notre île l’an dernier - qu’il leur faut parfois savoir refuser de sortir de la catégorie dans laquelle elles sont les meilleures.
Laissons donc certains à leur réflexion. Et enfonçons un peu plus le clou. Avec deux autres exemples.
Un lycée se trouve à La Rivière Saint-Louis. Il y a environ huit ans, on y lança la construction d’un gymnase dans le cadre du plan d’équipements sportifs liés aux lycées.
Là aussi, on se trompa en morcelant le marché. Une “petite entreprise” hérita d’un lot trop lourd et trop complexe pour ses moyens en personnels et en capacités techniques. Ce fut la mauvaise aventure. Il fallut plus de six ans pour que le chantier puisse être mené à son terme, après que le maître d’ouvrage eut relancé la consultation.
Dépenses pulvérisées, retards catastrophiques, petites entreprises en faillite ou en difficultés de tous ordres : là aussi, l’exemple fut médité et, espérons-le, la leçon retenue.
Lycée de Saint-André et Lycée de Sainte-Suzanne : c’est notre deuxième exemple. Un lot unique. Une entreprise unique qui a fait son affaire de sous-traiter avec une trentaine de petites entreprises et qui a garanti la bonne harmonisation de tous les corps d’état. Aucune faillite, deux résultats techniquement remarquables, des délais respectés, l’intérêt public préservé. Rien, vraiment rien à en redire.
Voilà pourquoi il importe de tirer les leçons qui s’imposent.

Raymond Lauret


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