Vous me pardonnerez, amis lecteurs...

27 janvier 2006

La bêtise humaine - celle qui voit l’homme rechercher et se vautrer dans la bestialité - a frisé son record avec les deux salopards qui, samedi dernier, ont violenté et violé une jeune femme dont la faute est d’avoir considéré qu’elle pouvait (qu’elle devait !) rendre service à deux êtres qu’elle croyait humains.
Vous me pardonnerez, amis lecteurs, de revenir, en peu de temps et à ma manière, une troisième fois sur cette affaire. Notre île n’a pas - loin s’en faut - le monopole de ces actes sordides que l’on croyait être d’une époque révolue. Nous avons chaque jour, étalés dans la presse écrite et télévisée, des faits de ce genre et les images qui vont avec. On ne peut pas reprocher aux journaux de passer sous silence les procès qui s’en suivent. Ils en parlent longuement. Mais rien n’y fait. Ça recommence, comme si de rien n’était, et en pire. Un gars de 19 ans qui frappe une jeune femme de 30 ans pendant que son copain (à lui) de 22 la viole : voilà ce que notre île, où hommes et femmes de toutes origines ethniques ont appris à vivre ensemble, a donné comme cliché, un cliché qui se fond dans notre train-train quotidien pour quasiment le banaliser. Après tout, notre époque n’accuse-t-elle pas de ne pas vivre avec leur temps ceux d’entre nous qui s’insurgent contre les minitels roses et les pages de nos journaux offertes aux petites annonces du même genre et les publicités dégradantes qui fleurissent ici ou là pour ramener la femme à un “objet-sexe” que l’on s’offre en échange d’un peu de monnaie ?
Parce qu’ils n’avaient pas “un peu de monnaie” à dépenser, deux jeunes de notre île ont imaginé qu’ils pouvaient eux aussi, mais par le leurre et la force, s’offrir une femme (un peu naïve, l’accusera-t-on, vous verrez !!!) vu que leur instinct à l’appétit aiguisé le voulait.
Ils plaideront - et leurs avocats avec eux - coupables. Du moins, je l’espère pour eux. Il faut qu’ils sachent que cela ne suffira pas. C’est avant le passage à l’acte qu’il faut penser aux conséquences pour soi de ce que l’on va commettre. À défaut de penser aux conséquences pour celle à laquelle on va lâchement s’attaquer...

R. Lauret


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