Vous me permettrez de penser que c’est bon signe...

25 février 2006

Avec la signature d’un accord-cadre avant-hier, jeudi, entre l’État, la Région, des organismes paritaires collecteurs et l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie, accord-cadre permettant l’ouverture de crédits formation pour tout employé en contrat à durée indéterminée que son employeur adhérent à l’U.M.I.H. serait amené à mettre en chômage technique, c’est le premier volet des mesures préconisées par le collectif chargé de faire face à la crise que traverse l’économie réunionnaise, et plus particulièrement, le secteur du Tourisme qui a été concrétisé.
Reste les autres aspects de l’ensemble des points des préconisations.
On sait que la question des prêts que des entreprises seraient amenées à contracter et dont la Région et le Département se proposent de prendre en charge les frais de garantie en partenariat avec le tissu bancaire et l’AFD (Agence française de développement) est en voie d’être solutionnée. Pour ce qui est encore de la contribution locale, la campagne de communication proposée par le collectif de la petite hôtellerie et des services à elle liés et que le Conseil régional s’est proposé de financer, sera mise en œuvre pour le C.T.R., en étroite collaboration avec la profession. On peut d’ores et déjà dire que la présence de notre île au Salon de l’Agriculture à Paris et l’aide accordée par la Commission permanente du Conseil régional aux Jeux intervilles de Saint-Pierre vont dans ce sens.
Ne reste donc plus que le second volet, celui qui concerne la solidarité nationale.
Vous me permettez de penser que l’arrivée demain dimanche de M. le Premier ministre est un bon signe. A quelques encablures d’échéances capitales, le chef du Gouvernement ne vient pas ici pour faire de la figuration et, partant, se faire “moucater”... Le discours que le ministre délégué au Tourisme nous a tenu lundi dernier était placé sous le coin de l’optimisme, quant à la dimension de la solidarité nationale, telle qu’on a tous senti qu’elle se manifesterait, Léon Bertrand avait clairement laissé entendre qu’il revenait à son collègue et ami François Baroin d’annoncer, sur son territoire outre-mer de compétence ministérielle, l’ampleur des mesures dont on discutait encore alors qu’elles pourraient tendre vers les 100% de prise en charge du chômage partiel et qu’elles pourraient viser un fonds de compensation sans limitation. M. Baroin a eu le mauvais rôle : dès son arrivée sur notre sol, on l’informe qu’il ne peut rien dire, sinon que M. de Villepin en personne sera ici...
Impossible d’imaginer que dimanche soir ou, au plus tard lundi, nous ne soyons pas rassurés. Sinon, ce serait à ne plus rien comprendre... Et puis, quelle tête ferait M. Bertrand quand, lundi, au Salon de l’Agriculture à Paris, entre Jocelyne Lauret et Guy Derand, il recevra les journalistes pour leur dire qu’il revient de La Réunion, et que, “voyez-le”, il est en pleine santé, si pendant ce temps, au milieu de nos moustiques, nous devions encore nous contenter de belles considérations ! Non, ce week-end, il se passera des choses, ici...

R. Lauret


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