L’Allemagne et la Chine fixent de nouveaux standards.

7 novembre 2022, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

Les observateurs de la vie politique n’ont pas manqué de rapprocher 2 événements, en ce jour spécial, du 4 novembre 2022. Très spécial, car le Chancelier Olaf Sholz est en Chine alors que les dirigeants du G7 sont en Allemagne, pays qui préside leur institution pour l’année 2022.

En Chine, la presse officielle réagit : « M. Xi a noté que M. Scholz était le premier dirigeant européen à visiter la Chine après le 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), et qu’il s’agissait de sa première visite en Chine en tant que chancelier fédéral  ». « Remarquant le paysage international complexe et changeant, M. Xi a souligné la nécessité pour la Chine et l’Allemagne, deux grands pays avec une influence considérable, de travailler ensemble en période de changement et d’instabilité, et de contribuer davantage à la paix et au développement mondiaux. ».

En Allemagne, le communiqué final demande aux pays de l’OPEP+ de produire plus de pétrole pour ne pas faire le jeu de la Russie. Or, parmi les dirigeants du G7, les États-Unis sont le premier producteur de pétrole dans le monde. Ils bénéficient donc largement de l’envolée du prix du brut. Le pays le plus riche n’a aucun geste de compassion vis à vis des 6 autres. Du coup, le G7 vient de perdre toute crédibilité en agitant l’épouvantail russe.

En effet, la Russie a proposé de fournir 500 000 tonnes de céréales aux pays pauvres et, même, de fournir l’engrais pour les pays qui lui en feraient la demande. Ce faisant, Poutine leur a enlevé l’argument moral dans lequel ils se drapaient pour accuser la Russie. Probablement, le chancelier allemand a compris le piège de la soumission aux États-Unis.

La visite en Chine propulse l’Allemagne comme partenaire d’une politique alternative globale qui tourne le dos à la politique de confrontation des États-Unis. Le monde a besoin de coopération durable et de sécurité d’approvisionnement. Cette année marque le 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l’Allemagne. La presse officielle relève : « Xi Jinping a noté que ce voyage de cinq décennies montrait que tant que les deux parties respectaient les principes du respect mutuel, de la recherche d’un terrain d’entente tout en laissant de côté les divergences, du maintien des échanges et de l’apprentissage mutuel, et de la poursuite d’une coopération mutuellement bénéfique, les liens bilatéraux continuent d’aller dans la bonne direction dans l’ensemble et de faire des progrès constants. »

L’Allemagne a certainement tiré les leçons du sabotage spectaculaire de Nord Stream 1 et 2 qui devaient lui permettre d’avoir de l’énergie directement de Russie, permanente et pas chère, suffisante pour garder sa place dans la compétitivité mondiale. Les commanditaires du sabotage ont lancé une attaque directe pour asphyxier l’économie allemande. C’était de gros investissements souverains consentis par l’Allemagne et la Russie. La visite en Chine était précédée d’un autre coup d’éclat : la décision de voter 200 milliards d’euros pour soutenir les entreprises et les ménages. Totalement inédite, cette décision a surpris tous les amis qui voulaient son bonheur en sabotant son infrastructure. Ils avaient prévu également de saboter l’économie ferroviaire entre la Chine et l’Europe qui va atteindre cette année plus de 10 000 trains de marchandises.

Désormais, l’Allemagne et la Chine ont fixé de nouveaux standards d’une coopération moderne dans la nouvelle ère.

Ary Yee Chong TCHI KAN


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