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Billet philosophique
17 avril 2015, par
À La Réunion, les mots « en métropole », « dans l’hexagone », « sur le plan national », etc. font partie du langage officiel et courant plutôt que de dire « en France », comme si ici ce serait la France plutôt que La Réunion ; de même, on parle couramment de « l’actualité locale », des « produits locaux », etc. plutôt que « réunionnaise » et « réunionnais ». Ces expressions illustrent comme bien d’autres mais aussi comme les multiples et graves problèmes socio-économiques, environnementaux, culturels et politiques du pays l’idéologie néo-coloniale qui domine notre société du fait de l’assimilation de La Réunion à la France. Face à ce système injuste, basé notamment sur l’absence d’une gouvernance réunionnaise, démocratique et populaire, ce qui interdit au peuple réunionnais d’être libre et responsable de son pays, les prises de positions résistantes se multiplient et favorisent la prise de conscience de l’importance de ce problème.
Ainsi, ce mardi 14 avril a commencé à La Réunion comme dans le monde entier la célébration du nouvel an tamoul, Manmada, le 5116e du nom. Et comme l’ont expliqué les responsables de la Fédération Tamoule de La Réunion, présidée par Daniel Minienpoullé, cette célébration est marquée chez nous comme ailleurs par sa spécificité, avec par exemple la publication d’un calendrier tamoul réunionnais ainsi que des événements vécus par l’ensemble de nos compatriotes, quelles que soient leurs origines ancestrales.
Et comme l’a dit Daniel Minienpoullé dans ses vœux de « Manmada pouttândou nal vâjtoukkal » adressés à tous les Réunionnais, « écoutons, échangeons, apprenons, partageons les richesses cultuelles et culturelles de chacun à travers les marqueurs du temps, de l’histoire ; ce sont autant de belles intentions qui doivent être traduites dans les faits ! Il s’agit en fait pour tout un chacun de s’émanciper de cette lourde histoire en construisant l’identité réunionnaise, en s’imprégnant des faits religieux et culturels de chacune de nos composantes culturelles afin de renforcer le vivre ensemble voire le vivre avec et non le vivre à côté comme le dit si justement Prosper Ève ».
Pour aller dans ce sens, sous le titre « In sèl pèp, in sèl nasyon », le militant culturel Éric Alendroit et la philosophe Brigitte Croisier ont publié une tribune libre qui contient des réflexions très intéressantes sur l’histoire et l’identité spécifiques du peuple réunionnais et selon laquelle « la grande diversité de nos racines (…) a produit une réalité originale : un nouveau monde est né sur cette île, un monde fait de plusieurs mondes ». Ce texte souligne aussi que toutes les richesses de notre interculturalité réunionnaise « constituent les héritages que les hommes et les femmes d’aujourd’hui ont pour responsabilité de préserver et de revisiter dans un souci d’invention constant et… partagé ».
Il ajoute : « C’est cela qui participe à la construction de notre “cohésion”, qui nous fait tenir ensemble. C’est l’appropriation par chacun et chacune de toutes nos histoires, (…) en assumant leurs ombres et en exaltant leurs avancées. C’est la conscience de la richesse créative des divers échanges, d’où que nous venions, c’est cela qui peut donner à tous le sentiment d’être Réunionnais avec l’envie et l’espoir d’avancer ensemble ». D’où la conclusion : « Le moment est (…) au rassemblement de tous pour faire ensemble. (…) Kaf, Komor, Malbar, Malgas, Sinwa, Yab, Zarab, Zorèy… nout tout nou lé Réyoné é nou fé grandi La Rényon, ansanm ».
Par ailleurs, un « Appel au peuple réunionnais », intitulé ‘’Lapèl’’, vient d’être publié par un groupe de divers penseurs réunionnais (écrivains, poètes, artistes, militants culturels…) ; « un appel à la réflexion et à l’action pour l’avenir de La Réunion », que l’on peut co-signer sur le site http://www.lapel.re/ et que l’on peut faire connaître à ses ami(e)s et connaissances afin de lui donner la plus grande ampleur possible. Dans plusieurs paragraphes, ce texte met l’accent sur « l’urgence sociale » du pays, sur le fait que « l’esclavage a été aboli, pas le racisme et l’exploitation », sur « une fracture sociale et coloniale » et sur « la question du statut », en concluant : « agissons ! ».
Parmi ces actions, les co-signataires nous appellent à lutter ensemble pour la libération du peuple réunionnais : « Nous devons nous décoloniser ! Nous décoloniser c’est nous prendre en main, et ne plus laisser d’autres décider à notre place ». Et ils concluent : « Partageons, réfléchissons, discutons, organisons-nous ! Nou lé pa plis, nou lé pa mwin, Réyoné lèv la tèt ! ».
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