Ensemble contre la précarité et la vie chère

La Réunion mobilisée à l’appel du COSPAR

10 mars 2009, par Manuel Marchal

Ce matin, deux manifestations ont été organisée à La Réunion dans la capitale Saint-Denis, et la capitale du Sud, Saint-Pierre. Au lendemain d’une première avancée obtenue face aux pétroliers, les Réunionnais ont accentué la pression pour que les négociations puissent se conclure le plus rapidement possible, sur un accord qui permet de répondre à l’urgence sociale. 52% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

52% de la population sous le seuil de pauvreté, 50% des jeunes privés d’emploi, taux de chômage officiel de près de 25% : voici quelques indicateurs de la crise sociale à La Réunion. Une crise qui dure depuis des décennies, et qui vient de connaître une aggravation avec une hausse du chômage importante, et une inflation toujours plus importante qu’en France, sur la base de prix largement plus élevés.

Manque de travail, faibles ressources et prix élevés : comment s’en sortir ?

Cette situation n’est pas nouvelle, mais jusqu’à présent, d’importants acteurs économiques ayant la possibilité de proposer des mesures pour faire face à l’urgence sont restés silencieux. Il a fallu la création du COSPAR, puis le succès éclatant de la mobilisation du 5 mars dernier pour que le préfet ouvre dans l’urgence des négociations. Etat, bailleurs sociaux, grande distribution, et patronat doivent alors remettre leurs réponses aux 62 revendications du Collectif d’organisations syndicales, politiques et associatives de La Réunion (COSPAR).

Le maintien de la mobilisation par le biais d’opérations coup de poing et l’appel à la grève générale pour hier ont placé grande distribution, patronat et Etat clairement face à leurs responsabilité.

52% sous le seuil de pauvreté

Hier soir, deux premières avancées : la baisse des prix des carburants et du gaz. Elle est inférieure à la revendication du COSPAR, mais montre que la mobilisation peut faire bouger les choses. Etat et MEDEF ont annoncé pour leur part leur volonté de contribuer à l’augmentation des salaires pour 150 euros au total. Mais rien ne concerne les allocataires de minima sociaux, les bourses des étudiants, les petites retraites, autant de personnes pour qui le COSPAR réclame, comme pour les salariés, une hausse des revenus mensuels de 200 euros. Rien donc pour les 52% des Réunionnais qui survivent sous le seuil de pauvreté.

De nouveau fortement mobilisés hier, les Réunionnais ont rappelé que les données du rapport de force. Entre deux jours de négociations, le peuple s’est exprimé pour réaffirmer son soutien à la lutte unitaire du COSPAR, afin de trouver rapidement un accord capable d’apporter une réponse immédiates à plusieurs revendications urgentes : baisse de 20% des produits de première nécessité, hausse de 200 euros des bas revenus, baisse de 5 euros de la bouteille de gaz, et gel des loyers.

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