
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
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21 novembre 2011
Faut-il rappeler au bon souvenir de nos dirigeants qu’au nom d’un principe : « la liberté », des millions d’hommes ont combattu, jusqu’à y laisser leur vie, ces régimes ultras qui avaient pour nom le nazisme et le fascisme ?
Faut-il rappeler au bon souvenir de nos dirigeants que pour faire vivre nos valeurs, des jeunes Réunionnais aussi se sont engagés, ou sont allés jusqu’au sacrifice ultime ?
Faut-il enfin rappeler à nos gouvernants que notre liberté fut défendue au prix, étranger aux catégories comptables, du sang des hommes, des femmes, de jeunes qui ont refusé de se soumettre à la domination du IIIème Reich et de son chef, Adolf Hitler ?
Ceux qui s’en souviennent ne peuvent fermer les yeux sur ce qu’il se passe aujourd’hui en Europe.
Sur cette terre qui a vu naître l’idée de pouvoir au peuple (la « démocratie »), qui a payé un tribut infiniment élevé au Second conflit mondial et qui a subi jusqu’au milieu des années 1970 le terrorisme d’État d’un régime fasciste.
C’est pourquoi je dis, ici, qu’il m’est impensable de faire comme l’autruche sur la situation politique qui prévaut en Grèce, où le nouveau gouvernement — par pudeur, je passe sur ceux qui ont donné leurs bénédictions — compte désormais dans ses rangs deux représentants d’une extrême droite que l’on peut qualifier de néo-nazie.
Il y a danger. Parce qu’à l’instar d’autres mouvements européens, l’idéologie de ce mouvement véhicule le racisme ; elle porte en germe les atteintes physiques à des groupes humains entiers, considérés « inférieurs » ; elle agrège le populisme, le révisionnisme ; elle se fonde sur la négation d’une partie de l’Humanité.
Danger, parce que ces idées se développent partout de manière insidieuse, sur un terreau social et économique fortement dégradé, propice à l’éclosion de toutes formes de haine.
Danger, parce que la force de cette dialectique réside dans la facilité qu’il y a à imputer à « l’Autre » l’ensemble de nos difficultés, en détournant nos regards des causes véritables du déclin économique, social et moral de nos sociétés.
Le fait est que, maintenant, un État-Nation, emblématique s’il en est de l’Europe, est co-géré par l’extrême droite. Et j’observe, avec étonnement, qu’il existe sur cet acte politique majeur une certaine indifférence teintée de complaisance.
Or, cela se passe à quelques jours du 63ème anniversaire de la « Déclaration universelle des droits de l’Homme » adoptée le 10 décembre 1948 et qui, dans son préambule, dit ceci :
« Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’Homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’Homme ».
Il est tout à leur honneur de constater que quelques-uns ont dénoncé cette forme « d’union nationale à la Grèce ». Leurs protestations n’ont guère rencontré d’écho.
Pour ma part, j’emboîte le pas de celles et ceux qui ont osé dire « Non à l’extrême droite ». Et cela, dans le prolongement et la cohérence de mon choix lors des élections présidentielles de 2002.
Je ne suis pas naïf. Je sais que cette prise de position, même si elle en rejoint d’autres, n’y changera pas grand-chose. Mais la force d’un principe réside dans son affirmation, même et surtout lorsque celle-ci est minoritaire ou ignorée du plus grand nombre.
La double crise européenne, politique et économique, qui touche autant, voire plus, les Réunionnais, me porte à formuler trois réflexions.
1 : Deux représentants de l’extrême droite dans un gouvernement : il y a là un précédent terrible, eu égard à la menace que représente ce courant politique dans toute l’Europe. C’est une grave erreur morale, une faute politique et un recul pour l’humanité.
2 : Deux représentants de l’extrême droite dans un gouvernement : cela revient à démontrer l’incapacité des partis traditionnels à surmonter les difficultés. C’est l’ouverture « d’une boite de pandore » dont personne ne pourra contrôler les effets.
3 : Enfin, d’une manière générale, cette Europe-là est incapable de parler d’une même voix pour exprimer, tout du moins, sa vision et sa place dans ce « nouveau » monde multipolaire. Au lieu d’apparaître en puissance capable de prendre les décisions courageuses imposées par le moment, elle se révèle un corps sans âme et un jouet dans la main des marchés financiers.
A quelques jours, donc, de la célébration du 63ème anniversaire de la « Déclaration universelle des droits de l’Homme », j’attends de voir lequel de ces Etats–Nation, qui ont érigé la démocratie en vertu, réagira à cette remontée de l’ignoble.
Yvan Dejean,
Membre du Secrétariat du PCR
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