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30 août 2012
Voici la suite et fin du “Point de vue” de notre édition d’hier en page 6.
Le recadrage de la Coopération et du Développement
La coopération et le développement sont deux mots qui, depuis 1959, n’ont cessé de s’alterner, de se succéder ou de se substituer dans les attributions des ministères en charge des relations avec des pays partenaires de la France, et ceux spécialement d’Afrique. Aujourd’hui, ce ministère est désigné sous l’appellation de Développement et est rattaché aux Affaires étrangères qui, on le sait, est dirigé par un ancien Premier ministre socialiste qui avait montré dans ce domaine ses limites. Comme le sphinx, on espère qu’il inventera une nouvelle Françafrique. Ce officieux ministère de l’Afrique, créé par le général de Gaulle, n’avait-il pas vocation à s’occuper des finances, des affaires militaires et diplomatiques pour l’Afrique ? On pourra s’interroger sur le sens des déclarations du Ministre Laurent Fabius lors de la passation de pouvoir au Quai d’Orsay ce jeudi 17 mai 2012 lorsqu’il avance : « les pouvoirs passent, les intérêts de la France demeurent ». Un recadrage sous forme de feuille de route est souhaitable pour finir avec les imprécisions dans les lignes de coopération et de développement. La nouvelle politique nécessite pour son efficacité un virage réaliste pour ne pas finir comme d’autres sur la voie de garage de la Françafrique. Le développement équitable auquel appellent de tous leurs vœux les Africains ne freinera pas la France dans la coopération, d’étendre ses relations et ses compétences à d’autres pays anglophones ou lusophones dans son aspect géostratégique. Au contraire, ce serait l’occasion de faire valoir ses expériences et son expertise dans bien des domaines à travers des volontaires ou chômeurs qui effectuent leur service militaire en tant que coopérants. De même, elle pourra gérer l’assistance technique et militaire des pays qui en feront la démarche justifiée. C’est par le biais des accords avec les partenaires pour un développement équitable, durable et solidaire que la France comme d’autres y tireront parti en traitant respectueusement le partenaire. Qui aurait cru et soupçonné que des ressortissants portugais, cadres ou chômeurs, d’une ex-puissance colonisatrice émigreraient un jour vers une ex-colonie d’Afrique pour y travailler ? Et voilà que dans la mondialisation, tout devient possible pour la résorption du chômage. La coopération menée dans l’avantage des partenaires réduirait la fuite des cerveaux et réglerait l’épineux problème d’immigration auquel tous les pays de la planète sont confrontés. Elle générait la création de richesses qui fixeraient les populations en recherche de la paix et de meilleures conditions de vie.
L’émergence d’une nouvelle politique africaine
Les Africains comptent sur le nouveau président pour éviter la répétition des hésitations incessantes de ses prédécesseurs et concrétiser le projet tant espéré du passage de la « Coopération » au véritable « Développement ». Deux mots qui doivent prendre véritablement tout leur sens. L’avenir de la France-Afrique dépendra de la capacité de la France à clarifier dans les actes le vieux débat de quelques décennies entre une coopération et un développement supportable, répondant aux besoins réels des peuples pour décoller économiquement et humainement. C’est-à dire, contribuer à faire avancer tout ce qui est du domaine de la recherche, du gain ou profit mutuel entre les partenaires et qui est de l’aide ou du soutien à apporter dans un cadre français ou européen pour améliorer le bien-être des Africains et le progrès social. Une nouvelle politique dynamique de coopération est donc souhaitée en partenariat et dans la solidarité.
Les discours et attitudes de la France dans la Françafrique contredisent la volonté affichée depuis des années par les gouvernements successifs d’œuvrer pour le développement viable des Africains. Or, la France ne mesure pas le grand fossé qu’elle creuse par le contraste créé entre la place que les Africains lui accordent dans leur cœur et ce qu’elle peut y faire en réalité. La France ne joue plus un rôle déterminant en Afrique. Elle n’est présente que symboliquement et linguistiquement, laissant de plus en plus par le contrepoids économique et politique ses prérogatives aux grands pays émergents dont la Chine et le Brésil en tête.
François Hollande doit profiter de sa virginité politique pour faire « normal » une politique africaine responsable du gagnant-gagnant. C’est une chance pour lui de disposer de la totale liberté de bien débuter, dans des choix judicieux, ses relations avec ses partenaires avec lesquels rien ne lui lie les mains, ni à l’héritage de la politique paternaliste, ni aux « réseaux africains ». C’est par son sens de président normal, sans condescendance, ni familiarité vis-à-vis de ses pairs africains qu’il provoquera la rupture du changement tant souhaitée en imprimant sa marque de fabrique.
Fin
Bienvenu H. Diogo
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