
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Point de vue
21 mars 2012
De plus en plus de jeunes sortent du système scolaire sans aucun diplôme, pour prétendre obtenir un métier. L’éducation nationale déploie toutes les ressources nécessaires pour finir avec ce mal qui gangrène de plus en plus le pays au point de créer une catégorie, d’illettrés-analphabètes incapables de suivre une formation qualifiante. Certaines pistes restent néanmoins à exploiter, surtout, celle de la maîtrise de la langue locale pour mieux appréhender celle nationale d’enseignement qu’est le français.
Il semble que, face à l’hétérogénéité du langage des élèves dans la société réunionnaise, aborder la nécessité d’une étude de la langue créole, comme matière, en même temps que celle d’enseignement le français, entre l’âge de la maternelle et le cours moyen, serait une passerelle pour arriver à une parfaite maitrise du français. Il est sans doute, nécessaire de reconnaitre que la prise en compte de l’enseignement de la culture et de la langue maternelle créole, apporterait une solution à passer aisément d’un code linguistique à l’autre. La confusion serait épargnée, puisque le jeune qui aurait l’opportunité de penser, de rêver, de compter et d’analyser, dans sa langue première, pourrait mieux raisonner, juger et traduire ses sentiments dans une seconde langue, qu’il acquerra facilement. Car il aura développé sa capacité de distinguer, ce qui est de la lexie et de la structure de sa langue maternelle et de ce qui ne l’est pas. C’est par ce biais, qu’il éliminera les possibles confusions de sens et d’homonymies ou de syntaxes. Dans ce sens, ce serait le lieu d’encourager et de hâter les travaux de recherche qui mèneront par consensus et volonté politique, à dégager une grammaire du créole, accessible à tous, et qui respectera en même temps les divers usages locaux.
Les anciens s’étonnent de la difficulté des jeunes à lire, à compter et à écrire facilement en français, mais les temps sont révolus. C’était vrai, avec la complicité des parents, qui avaient compris que l’école accroit l’ascension sociale. Ils se rendaient complices de l’éducation nationale, qui obligeait tous les enfants,- même des pays francophones d’Afrique - à se détacher de leur langue maternelle pour apprendre et n’utiliser que le français comme langue de culture. Mais, même en Afrique francophone - on le voit de nos jours - avec le relâchement de la rigueur et de l’autorité parentale, on découvre la nécessité d’apprendre, comme matière enseignée, la langue maternelle dans laquelle l’enfant commence à penser et raisonner, pour pouvoir assimiler une seconde langue comme le français. Le manque de courage des uns et les résistances farouches des autres ont fait osciller l’Education nationale entre la réaction et la démagogie. Pour n’avoir pas su lier, rigueur, exigence, justice, l’école s’est écartée de son bon rôle de distribution équitable du pouvoir linguistique. Or, c’est en considérant ces paramètres, qu’elle aurait pu éviter de laisser sur le bord du chemin de l’école, un grand nombre d’enfants sortis du collège, illettrés qui se retrouvent aujourd’hui sans formation et chômeurs. Tout ce qui permet d’affiner la pensée a disparu.
On se fait tort de penser que, même si, on ne peut pas devenir cadre, on peut faire un bon rempailleur, un bon menuisier ou un bon mécanicien. Or, il n’existe pas aujourd’hui, de métier aussi manuel soit-il, qui n’exige de solides capacités de lecture et d’écriture, comme le soulignait le linguiste Alain Bentolila.
La maîtrise et la pratique simultanée des deux langues complémentaires pratiquées dans la même sphère géographique sont nécessaires, pour ne pas couper les jeunes de ses cultures. Au contraire, c’est par ces mécanismes, qu’on pourra les faire étudier ce qui est dit et écrit de mieux au cours des siècles en littérature. Et désormais, ils sauront que dire et qu’en dire. Tant qu’on refusera de prendre en compte ce qui aux yeux de tous, aidera à lutter à la base, contre la pauvreté intellectuelle, le problème de chômage perdura et le risque majeur et néfaste, serait d’assister à la livraison des jeunes désœuvrés, à un monde dangereux dans lequel, ils ne sauront pas réfuter les explications simplistes et sectaires.
Bienvenu H. Diogo
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)