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26 janvier 2011
Entre ceux qui soutiennent que le créole n’est pas l’ennemi du français et ceux qui, bien que n’étant pas contre l’expérimentation et l’évaluation des classes bilingues, n’en font pas une priorité, l’envie nous pousse à réagir et à nous inscrire au débat qui divise au lieu d’unir les Créoles.
Ici et là, dans la presse, dans les médias, partout, on assiste aux désaccords sur l’enseignement du créole comme matière à l’école et dans les collèges et lycées. Or, la langue, comme système structuré de signes vocaux ou transcrits graphiquement, est l’instrument par excellence de communication entre les individus. C’est le signe distinctif qui permet à tout individu social de reconnaître son appartenance à une communauté. Une langue vivante doit évoluer et se développer avec sa société. Sa pratique quotidienne permet son évolution et son renouvellement. Mais lorsqu’on accepte sa stagnation due à un défaut de standardisation, c’est accepter qu’elle tombe en désuétude.
Ce débat ne doit en principe avoir lieu, quand on sait que seule la langue maternelle permet de mieux exprimer et de traduire ce que l’on ressent. Il ne devrait pas faire l’objet de polémique, car il est clair comme l’eau de source que le créole est dans le bilinguisme réunionnais la langue majoritairement parlée, avec bien sûr ses variances. Elle véhicule les savoirs premiers, c’est à travers elle qu’on se confie, qu’on fait des demandes et des réponses. C’est bien elle qui sert de moyen de conversation et de communication pour les gamins dans les écoles et dans les quartiers.
Il n’est rien d’illogique, ni de déraisonnable à vouloir enseigner le créole, une langue très proche du français qui, du fait de sa proximité, crée la confusion par des interférences linguistiques gênantes qu’on constate dans des discours oraux ou écrits de créolophones réunionnais. Enseigner le créole réunionnais standardisé comme matière rendrait service à plus d’un qui souffrent déjà de cette situation de diglossie. Ainsi, le maître qui, sans cesse, reprend l’élève en lui demandant de bien s’exprimer, et ce dernier, frustré, persuadé de bien communiquer en français, se sentiront délivrés chacun du carcan étouffant des langues en contact. Car l’élève dorénavant pourrait discriminer ce qui caractérise chacune des deux langues.
Il est évident que la langue créole est le miroir des valeurs ancestrales, autant elle met en lumière la culture et les mœurs, autant elle incarne les pensées et les aspirations du peuple. Admettre le créole comme matière d’enseignement à l’école aura le double avantage de faire avancer les apprenants, dans la maîtrise et la valorisation de la langue et de la culture, puis de faire reculer l’illettrisme, tout en faisant progresser les élèves à la fois dans la langue régionale (le créole réunionnais) et dans la langue officielle de la République française (le français).
Les récentes expérimentations effectuées par des enseignants du Primaire montrent que ceux qui ne pratiquent qu’un enseignement dans lequel la langue créole est exclue ont des résultats inférieurs à ceux qui utilisent les deux langues comme matières. La nécessité de la prise en compte de la langue maternelle est donc d’actualité et elle doit faire l’objet de priorité de l’Éducation nationale. De ce fait, l’école doit contribuer et encourager le processus d’aménagement du créole réunionnais qui passe par sa standardisation.
Enfin, nous devons clore définitivement ce débat, le créole doit dépasser les querelles de clocher et primer les intérêts communs. Les débats idéologiques anciens sur l’enseignement ou pas du créole doivent être rangés aux oubliettes ; la justesse des idées des jeunes générations dépolitisées, des associations, de Lofis la Lang Kréol La Réunion doit être entendue et défendue. Le patrimoine linguistique doit rester inattaquable, car accepter son aliénation entraînerait la mort programmée de la mémoire d’un peuple.
Les deux langues ont chacune leur fonction très distincte, mais complémentaire. La présence de l’une n’exclut pas l’existence de l’autre. Le créole, comme le disait une responsable de centre de lecture, n’est pas l’ennemi du français.
Bienvenu H. Diogo
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Messages
26 janvier 2011, 02:25, par andrun
En tout cas, si à la Réunion au lieu de débattre sur cet enseignement de la langue maternelle, donc créole devant se faire à l’école et jusqu’ici toujours pas, à l’île "soeur" leur comportement endogène, face a ce problème de communication, leur permet sans diplôme d’être trilingue d’emblée dans la vie de tous les jours.
Car grâce au créole mauricien, ils accèdent plus facilement à l’anglais, au français, à l’hindî , au chinois et autres.
De toute façon, quand le président ou le premier ministre s’adresse au peuple mauricien, à la radio , à la télévision et de vive voix ce n’est qu’en créole mauricien.
"Avec ça, koman ou y veu k le péi y dévlop ?"