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Le « détour », la polysémie du mot expliquée en dix questions (1/2)
12 juin 2013
Concrètement, là où habitent les Hommes, le détour est naturel. Le terrain, toujours accidenté ignore superbement la ligne droite : entre les distances « à vol d’oiseau » et la distance effective au sol, la différence est souvent grande.
C’est pour gagner du temps, pour faire des économies d’énergie, pour domestiquer la nature, pour aller plus vite que les Hommes ont, au cours des siècles, fabriqué des ponts, tracé des routes, privilégié les droites (les grandes routes, le chemin de fer, l’avion), un choix qui valorise la vitesse, et implique une autre perception de l’espace, du temps, de la vie.
L’invention technique est-elle une forme de détour ?
L’Homme est naturellement le plus faible des animaux. Pour faire face à un environnement hostile, il lui a fallu ruser : de tous les moyens indirects qu’il a trouvés pour se protéger, pour survivre, la technique est, de loin, l’expédient le plus performant. Grâce à la technique, l’Homme a pu compenser ses handicaps naturels, inventer des outils, des machines qui ont fait de lui « le maître de la Terre ».
Des outils de pierre taillée à l’ordinateur, l’évolution technologique repose sur d’infinis détours et de savantes médiations. Tout objet artificiel demande de la réflexion, un savoir-faire et l’utilisation d’autres objets. La technique est un immense détour.
Le détour est une ruse.
La force ne peut pas tout. Dix ans durant, les Grecs assiègent Troie sans succès. C’est l’ingénieux Ulysse qui contourne la difficulté à l’aide du fameux cheval de Troie. L’exemple est généralisable : Ulysse, c’est la victoire de la ruse sur la force, c’est le symbole de la nécessité du détour réflexif pour dénouer une situation, pour avancer.
Comme tous les moyens sont bons pour gagner, la guerre, par essence, fait un grand usage du détour. Dans l’Histoire, les grands stratèges sont ceux qui gagnent des batailles non parce qu’ils disposent toujours de la grande force, mais parce que, sur le terrain, leur appréciation de la situation est meilleure, parce qu’ils prévoient, déjouent les plans et surprennent l’adversaire. Le succès des armes associe force et feinte.
La ruse, de toutes les guerres, ne désarme guère en temps de paix. Elle continue de régner partout, et dans toutes les classes, dans tous les milieux.
Les luttes sociales, les guerres économiques, les batailles politiques, juridiques, etc. se mènent en utilisant toutes sortes de moyens retors détournés.
L’art du détour est-il une qualité sociale ?
Dans la morale commune, le détour, associé à des termes dépréciatifs comme ruse, mensonge, stratagème, perfidie, ne bénéficie pas d’un jugement favorable. Et pourtant, sans aucun détour, la vie sociale serait impossible. Loin d’être une tare, un horrible vice qu’il faudrait redresser, le détour est parfois une technique de survie, et dans tous les cas, un expédient utilisé dans toutes les classes sociales.
L’Histoire emprunte-t-elle des détours ?
Si l’Homme moderne n’est incontestablement plus dans la même situation que son lointain ancêtre préhistorique grâce aux progrès de la science et de la technique, peut-on pour autant en conclure que l’Histoire a un sens qui nous conduit de la barbarie à l’harmonie, de la guerre à la paix ?
Si l’on a pu penser, au XVIIIe siècle, que l’humanité progressait le long d’une ligne droite, et que chaque génération marquait une avancée par rapport à la précédente, les dernières décennies ont ébranlé cette confiance. On ne croit plus que l’humanité suit un seul chemin, que ce chemin est balisé, et qu’il va dans la bonne direction. Si l’Histoire a un sens, celui-ci nous semble infiniment plus sinueux que rectiligne.
(À suivre)
Bibliographie
Françoise Gadet, Saussure, une science de la langue , éd. PUF, 1987 (une initiation),
Marc Baratin et Claude Moussy, Conceptions latines du sens et de la signification , Centre Alfred Ernout, 1999.
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