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Point de vue
20 avril 2011
Léopold Sédar Senghor, tout comme ses amis Aimé Césaire et Georges Pompidou, fut un ancien élève du Collège Louis-le–Grand de Paris. Il était homme de lettres, écrivain, poète et homme politique. Toute sa vie se résumait en trois grandes problématiques qui ont mobilisé toutes ses énergies : La Négritude, la Francite et la Civilisation universelle. Le parcours de ces termes nous conduira à saisir l’homme, sa pensée et ses actions. De tout temps, il se positionne aisément entre la tradition et la modernité.
La Négritude
« Ma Négritude point n’est sommeil de la race, mais soleil de l’âme, ma négritude vue et vie ».
Poète, il était avant. Dans un premier temps, il écrivait pour dire les idées-sentiments d’un jeune élève sénégalais. Quand, à 30 ans, il brûla tous ces poèmes qu’il avait écrits et conservés. Il trouvait qu’ils étaient trop marqués par l’influence de la poésie française. Cela ne l’en empêcha pas d’écrire pour toujours exprimer ses idées, mais cette fois comme “Nègre”, pour adresser des messages aux autres hommes, ses frères, disait-il, quel que fût leur continent, leur race ou leur nation. Il affirmait que ses messages devraient être entendus parce qu’ils étaient des chants humains, des chants nègres.
Senghor comme son ami Césaire, tous poètes engagés, influencés par la poésie négro-américaine des années 1930, revendiquent la libération culturelle pour leur peuple. On retrouve dans leurs poésies des images proches et des interrogations communes. Cependant, il reste que cet emprunt et cette influence négro-américaine restent au niveau des idées que du style. C’était donc plus théorique que pratique. Convaincus par des idées, comme celles de Claude Mac Kays : « Plonger jusqu’aux racines de notre race et bâtir sur notre propre fonds, ce n’est pas retourner à l’état sauvage ; c’est la culture même », ils mettent leur « Négritude debout », pour revendiquer les valeurs de leur culture. Ils se sont exprimés naturellement, en “Nègres”, en s’inspirant, quand ils y pensent, du style authentique de leur peuple, qu’il fût antillais ou négro-africain. Ce style, comme poésie, est l’essentiel de leur raison de vivre, de ce qu’ils croient, ce style pouvait se traduire par une « image ou un ensemble d’images analogiques, mélodieuses et rythmées ». Ce sont des « paroles plaisantes au cœur et à l’oreille », que Senghor et son ami se proposaient d’offrir à leur peuple et au monde, pour être senties et ressenties. Celles-ci font de la dialectique de la Négritude, le rendez-vous du donner et du recevoir. La Négritude, n’est pas seulement, l’épanouissement d’instincts ataviques, disait l’écrivain Jean Paul Sartre, elle figure le dépassement d’une situation définie par des consciences libres.
De ce point de vue, l’œuvre de l’écrivain ou de l’artiste nègre, quelque soit le style adopté, vit avec l’être, l’objet, voire l’idée de son œuvre. Tous vivent, en même temps en convivialité, mieux en communialité.
Pour Senghor, la Négritude, c’est une certaine manière d’être homme, surtout de vivre en homme. C’est la sensibilité exprimée et, partant, l’âme plus que la pensée. Le terme “âme”, il l’avait emprunté au fondateur du “National Association for the Advancement of Colored People”, William Edward Burghard du Bois, qu’il considérait d’ailleurs comme le fondateur historique de la Négritude. L’œuvre majeure de ce dernier, écrite en 1903, s’intitulait “Souls of Black Falks” (“Âmes des Peuples noirs”). “Âmes”, avec un pluriel, qui témoigne d’une vision humaniste, universaliste de la Négritude. La Négritude, c’est la façon de sentir l’être, et de l’être que Senghor traduit dans la Nouvelle Poésie nègre et c’est aussi les caractéristiques des expressions africaines qu’on peut entendre ici et là.
Senghor développe une relation complexe, ambigüe, de haine et d’amour, qui le lie à la France et qui, souvent, se lit dans ses poèmes. On retrouve l’influence de Claudel et de Saint John Perse, du surréalisme, en même temps qu’il cherche ses maîtres du côté négro-africain. Militant poète, il proclame : « Je déchirerai les rites banania sur tous les murs de France ». Il se fait l’apôtre du « retour aux sources africaines, remède au mal de l’assimilation ». Mais il n’a jamais renoncé à sa personnalité française, nourrie de culture gréco-latine. Enfin sa volonté est de rendre fécond le mélange culturel : « pourquoi vivre si l’on ne danse l’Autre ? » disait-il ? Ancien colonisé de France, il croit en la Francité, il était par conséquent autorisé à aborder le problème de la Francophonie. Mot inventé depuis quelque cent ans par Onésime Reclus. Chantre de la civilisation universelle. Senghor, cet Immortel contribuera ainsi par sa poésie nègre et sa francité à éclairer l’OMBRE du monde.
Bienvenu. H. Diogo
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