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Point de vue
2 mars 2011
La lecture est sans doute l’activité humaine qui admet le moins des idéologies idéalistes, et qui justifie le plus la matérialité de l’imaginaire. L’école n’est pas en ce sens forcément un mauvais lieu de lecture, même dans son austérité. De l’enfance à l’âge d’homme, lire et lire quoi que ce soit, c’est toujours faire appel à l’imagination. On passe du réel à l’imagination et vice versa. Et c’est exactement cet aspect très subreptice de la lecture qui nous questionne et nous inquiète.
On nous gave de textes, de romans, de manuels de lecture, de quotidiens, de revues, de magazines, de lettres de tous genres, de tracts, et autres…, dans le seul but de nous convaincre de quelque chose. Le message véhiculé dans un écrit n’est pas vide, ni anodin, ceci, aussi bien dans un manuel scolaire que dans tout autre écrit. Mais est-ce pour cela que nous allons priver les enfants de lire ou d’apprendre à lire avant de passer à l’âge d’adulte ? Là se situent tous les pièges et les dangers.
Lire se conquiert
Comme le disait Hugo, ce sont parfois des lectures qui ont transformé des hommes de cabinet en hommes d’action, donnant ainsi l’exemple de Lénine lisant Tolstoï. C’est justement pour avoir, nous aussi, nos futurs têtes pensantes, grands hommes, capables de déchiffrer et de raisonner sur les mots, que partout et à chaque fois que cela se présenterait, nous nous opposerions à toutes fermetures de classes. Surtout lorsqu’il s’agit des centres de lecture ou des établissements scolaires. Lire, pour nous prévenir des dangers de la lecture, pour parer à toute inquiétude sur la lecture ou les lectures, devrait être encouragé pour favoriser son apprentissage. Cette possibilité de contact avec les différents types d’écrits doit être offerte aux liseurs afin qu’ils disposent de ces formidables outils qui forcent réflexion, jugement et méritent protection. Ne pas lire ou ne pas savoir lire tout simplement est un crime. L’enfant qui arrache péniblement au code écrit des sons et des sens est bien présent dans ses efforts, ses retours en arrière, ses hésitations, ses découragements, ses avancées. A la fin, il lira et comprendra très vite le sens des mots. Il agira ou réagira, moins, il se laissera contaminer par les maux des autres.
Vouloir être soi dans le texte et par le texte, vouloir se parler dans le texte et parler aux autres également, là réside le projet fondamental de toute lecture par laquelle chacun, homme, femme ou enfant, restera maître de son destin dans un monde où la lecture est une arme. Les écrits, comme les livres, nous protègent et nous délivrent en mettant à nu les machinations secrètes de ceux qui, en voulant détruire une culture, un peuple, n’hésitent pas à brûler ces objets singuliers pour effacer toutes mémoires. Ces objets ne sont pas des choses produites par hasard, ce sont au contraire des pensées vivantes, des idéologies, et aussi des condensés d’idées qui éveillent la conscience du lecteur.
Le lecteur non averti peut succomber au piège de l’écrit, lorsqu’il n’a pas suffisamment de recul sur l’énoncé ou sur la chose produite, pour dissocier en sens la structure en surface de la structure en profondeur. Lire, c’est bien une autre vie, c’est un état d’esprit, c’est un combat qui conduit aux divers cheminements de l’imaginaire dans la personne. Ainsi, celui qui n’est pas averti du danger de la lecture, qui ne sait pas déchiffrer les mots d’un énoncé, s’oblige à inventer dans sa représentation mentale un pareil énoncé lu sans prendre du recul. Il est bien évident que cette représentation mentale d’une idée de la part d’un petit enfant ne trouvera pas sa racine dans le réel.
L’acte de lecture ne peut être un divertissement comme on laisse souvent entendre. L’enfant comme le lecteur peu entraîné mettent en jeu, en lisant, leur être tout entier dans leur présent et dans leur passé. Cependant, ils n’ont aucune prise sur les notions du désir et d’avoir, d’illusion du réel et de désillusion. Or, l’acte de lecture concerne la temporalité et le devenir de la personne. On ne lit pas à partir de rien. La lecture ne doit pas détourner les hommes de la nécessité d’agir sur le monde, même si c’est la volonté de certains.
En lisant, il n’y a pas que les facultés intellectuelles et la sensibilité qui sont atteintes, il y a l’Homme, cette espèce en chair et en os, un résonateur qui réagit dans son inconscient corporel à la lecture. Cette totale implication du noumène et du phénomène, que constitue l’être, est un autre danger pour lequel, par ces temps de campagne pour les élections cantonales, nous devons nous préserver en lisant. Les sens sont engagés en même temps que le corps entier, et le lecteur imprudent qui n’a pas l’habitude des supposés et présupposés dans des discours écrits accepterait pour argent comptant tout le contraire du réel présenté à lui au travers d’un texte magnifiquement rédigé. Il revient donc à ceux, épris de sagesse et de justice, capables de s’extirper de cet étau de l’écriture, de lire à voix haute ce qui se lie sans voix. Ce serait la manière la plus élégante de faire échouer le plan de ceux qui, sciemment, mènent une politique de barrage à l’accès à l’instruction et à la compétence en lecture.
Notre propre construction
A l’intérieur de l’espace mental que chaque individu s’est constitué, dépassons le réduit de l’écrit pour étaler le sens de lire, en apportant aux lecteurs débutants toute notre expérience de lecteurs avancés pour construire par nous-mêmes, de manière autonome, le sens de notre lecture du monde et celui de son avenir dont nous aurons besoin dans un projet donné. Aujourd’hui plus que jamais, mobilisons notre potentiel mental pour résister à toute pression de la communauté d’où qu’elle émane, pour acquérir insensiblement le statut de personne.
Lire, en mettant en avant nos constatations et nos propositions, tend à régler la question du savoir agir, pour un citoyen usant à la fois de son adresse et son habileté. Cette manière prudente, fine et avisée de se conduire en lecture est et sera la définition de notre acte politique.
Bienvenu H. Diogo
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