Mesdames, Messieurs, le dialogue n’existe plus, il n’est que de nom.

19 octobre 2011

A la différence de l’égo, qui s’exprime pour s’exhiber par son monologue, le dialogue s’éclipse et s’éteint dans notre société. En famille, en politique et sur les lieux de travail, le constat est partout le même. Le narcissisme ne laisse plus place à la concertation et aux échanges fructueux d’idées constructives.

Dire pour se faire comprendre, accepter la contradiction semblent aujourd’hui ne plus avoir de sens. Très souvent, beaucoup de gens oublient que la paix est le fruit du partage de la parole dans des échanges, pour trouver des solutions ou des compromis aux problèmes existentiels présents et à venir. Depuis plus de 60 ans déjà, l’absence de dialogue engendre la mort de centaines de milliers de morts par jour en Israël, en Palestine, en Afrique et ailleurs dans le monde, à tel point qu’on se demande si les humains ne marchent pas sur la tête.

L’égocentrisme, la volonté de domination et l’omnipotence de certains héros des temps modernes font du tort à la bonne entente qui devrait régner entre les humains. Les intérêts personnels, ajoutés à un complexe de supériorité des petits esprits, expliquent la posture de ceux dont il s’agit. Ils ne songent qu’à s’accaparer des prérogatives ou des pouvoirs acquis par la force. Ils se voient investis d’une mission divine, qui leur confère tout droit de se placer au-dessus tout, surtout lorsque l’interlocuteur est considéré être de "rang inférieur". Or ces mêmes individus oublient qu’ils n’ont de résultats et de profits que grâce au travail et à l’intelligence, de ceux dont ils nient et renient leurs contributions aux succès de leur entreprise. Aujourd’hui, ceux-ci se voient opposer toutes possibilités de traduire par le dialogue, leur mal-être à leurs chefs. Ces dirigeants qui ne communiquent pas, qui n’acceptent pas des échanges de points de vue différents, courent ainsi à leur perte et à la faillite de leur entreprise.

Le dialogue est déclencheur de l’action

En refusant d’écouter les collaborateurs, de prendre leurs avis, et en se campant sur leurs positions, bons nombres de décideurs, un peu trop sûrs de leurs bons sens, ignorent qu’ils créent des situations d’incompréhension et de mépris de la parole adverse. Ils oublient qu’en l’absence d’humilité de leur part, et en adoptant une attitude de mutisme, les problèmes qui seraient discutés pour relancer le débat social resteront sans solution et connaitront toujours une fin chaotique. La parole doit être libérée, afin de permettre à chacun de s’informer des ressorts de l’action pour parer aux retournements de situation, souvent en défaveur de ceux qui la confisquent.

Le dialogue est un moyen d’information

Le va-et-vient de la parole par sa circulation permet à la fois de connaitre les motivations des uns et des autres, sur un sujet donné. De là, la tâche devient facile pour un dirigeant, de pouvoir asseoir sans se tromper et dans la justice, son autorité après avoir cerné les problèmes et proposé des solutions. L’art du dialogue réside dans la vivacité des échanges, où le locuteur peut s’accorder ou pas, au discours que lui transmet son interlocuteur ou son contradicteur, qui reçoit et lui fait part de ses réactions, suite à la communication d’une information.

Bienvenu H. Diogo

(à suivre)


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