Point de vue

Où va-t-on ainsi avec l’insécurité grandissante dans nos villes ?

30 octobre 2013

Il est interdit d’interdire, et on a comme l’impression que tout est permis et que tout s’autorise. Jeunes comme vieux, tous subissent la loi des sans foi ni loi. Rester chez soi ou sortir en ville devient des objets de crainte. Policiers, gendarmes, avocats, assistants d’éducation, éducateurs, parents, tous ne savent plus où donner la tête et quoi faire pour enrailler l’insécurité dans nos villes.

Qu’elles soient de tailles moyennes, ou grandes, il n’y a pas de jour où les médias ne font pas écho de cambriolages, de vols avec effraction et violence, parfois des tueries. La vie en ville tant désirée pour ses nombreux avantages qu’elle offre suscite de plus en plus des interrogations et des questionnements. En ville, on peut rencontrer du monde dans les cafés, dans les salles de spectacles, aller à la bibliothèque pour nourrir son intelligence, exercer ses sports favoris, on peut aussi bénéficier des transports en commun qui évitent de passer des heures dans les embouteillages. Plein d’avantages qui attirent ceux qui habitent dans les banlieues et qui expliquent l’engouement pour les grandes villes. Les races, les cultures, les religions se côtoient sans se heurter, elles se respectent dans la tolérance. Cependant, la liberté se réduit, les petits commerçants et les restaurants ne sont plus ouverts à certaines heures de la nuit. Les clients se raréfient, plus personne n’ose sortir de sa voiture, ni marcher dans les rues, de peur de se faire agresser. On ne vit plus à son rythme, on est soumis au regard des autres. On ne veut plus traîner dans la ville, de peur d’être agressé ou de voir ses affaires volées.

Les maisons n’offrent plus le cadre de sécurité, n’importe qui, sans être invité, rentre dans les cours, pour voler, violer et cambrioler. Même chez soi, on se barricade et on ne fait plus confiance à personne, tout le monde se suspecte.

Mais tout ceci ne doit pas passer si on laissait encore aux éducateurs ou aux parents l’occasion de jouer complètement et sans entrave leur rôle. Aujourd’hui, les forces de l’ordre sont empêchées dans leur mission, ils peuvent être insultés et parfois lynchés quand on ne leur ôte pas la vie. La loi devient impuissante face aux phénomènes nouveaux de société. Les cambrioleurs font la loi, ils terrorisent leurs victimes, et quand ils ont encore quelques restes de cœur, ils les laissent vivants. Les vols de voiture deviennent fréquents, et les malfaiteurs n’hésitent pas à les incendier une fois le forfait commis pour ne pas laisser de traces. Dans les maisons, ils n’attendent plus l’absence de leur victime, ils entrent par effraction et pistolet en mains, ils prennent de force des bijoux, des appareils électroniques, téléphoniques ou autres objets de valeurs. Le citoyen a peur et est déboussolé. Les prisons sont remplies de ces délinquants qui n’ont qu’une envie, d’y retourner. Ils n’ont peur de personne.

La situation devenant urgente, seul le travail des associations sera sollicité pour faire fonctionner la démocratie participative afin de pallier l’absence d’État et les tergiversations des uns et des autres à prendre des mesures efficaces pour briser l’immobilisme des gouvernants, préjudiciable pour les populations de nos villes.

Il devient impérieux que les parlementaires et autres responsables du pays fassent appliquer la loi et rétablir les droits, là où ils semblent inobservés. Les voix des politiques de tout bord, des administrations doivent tous s’unir, peu importent leurs opinions politiques, pour décider du sort à réserver, à ceux qui terrorisent la population des villes. Le peuple des quartiers des villes a besoin de tranquillité et de paix, que chaque citoyen doit accompagner afin que vivre ensemble ne soit pas un vain mot. Ne rien dire et ne rien faire serait la politique du pire qui encouragerait la pagaille organisée qui défie les lois de la République. L’affaire de la sécurité, sur l’étendue du territoire, ne doit plus être le monopole d’un parti, mais de tout le monde. Il ne doit y avoir de honte pour celui qui veut défendre et rétablir l’ordre dans nos villes. C’est donc une question de courage et d’honnêteté vis-à-vis de la protection des citoyens.

Bienvenu. H. Diogo


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