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par le Dr Raymond Vergès

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Politiques, autorités judiciaires et violences urbaines

mercredi 5 septembre 2012

Doit-on attendre la hausse de la criminalité pour que politiques et autorités judiciaires usent de leur ascendance pour protéger les citoyens ? Cette interrogation qui devient le leitmotiv de tous les Français face à la montée de la violence dans nos villes trouvera-t-elle dans un avenir proche une réponse auprès des politiques et des représentants de la puissance publique ?
Le citoyen lambda ne supporte plus les politiques, ne croit plus à leurs capacités à organiser la cité pour mieux protéger les citoyens. Il se pose la question de savoir ce que fut l’Autorité et ne demande plus à connaitre ce qu’est l’autorité de nos jours, pour mieux se faire une idée de l’impuissance de ceux en qui il avait confiance pour enrayer un mal qui perdure et auquel il assiste sans pouvoir agir.
L’autorité semble avoir disparu au profit des minorités intouchables qui font leur loi et font régner la terreur et la panique dans nos villes et nos départements, comme s’ils étaient au-dessus des lois et hyper protégés. Des jeunes agissent avec violence en toute quiétude, des délinquants qui abattent froidement des citoyens sans aucune raison. Et ceux-ci, par le jeu des remises de peine, sont vite libérés pour bonne conduite. Où va ce monde, notre monde des humains sans foi ni loi ? On ne sait plus très exactement le projet de tous ces criminels. N’y a-t-il pas un vrai politique qui a le sens de l’humain pour vite arrêter ces hors-la-loi et remettre dans un langage de vérité, à l’endroit, tout ce qui va à l’envers ?
La politique ou le droit de participer au maniement des affaires publiques a échoué, car elle a plutôt servi à couvrir une prétention personnelle qui est de dominer par le pouvoir, au lieu de protéger et de garantir la vie des citoyens. La tradition a montré les limites des politiques qui se soucient plus du clientélisme que de prendre par courage et altruisme, sans parti pris, les décisions justes qu’il faut pour rendre la sérénité à une Nation qui perd ses droits les plus élémentaires de vivre en paix.

Le Devoir de sanctionner

Les bons penseurs enseignent la prévention de la délinquance et de la violence, surtout lorsqu’elles peuvent venir de mineurs. On donne tort à l’école de la République qui a échoué à sa mission à pouvoir détecter tôt ces trublions, et à proposer des voies de formations professionnelles. Elle n’a pas su encourager certains à mettre leurs capacités d’invention au service de la création et de l’emploi pour participer activement à l’humanisation de notre société. Mais si nous considérons que le tribunal est une création démocratique, on devait exiger que ceux à qui nous confions le pouvoir de commander et de prendre en notre nom des décisions ne transigent pas avec les lois votées au Parlement. De même que l’application des peines se fasse sans hésitation. Une attitude contraire de leur part les rendrait comptables des exactions répétées des agresseurs vis-à-vis des victimes ou de leurs familles éplorées. Cette incompréhension de la justice et de son fonctionnement crée une distance infranchissable entre celui qui dit et applique la loi et les victimes inconsolables.

(à suivre)

 Bienvenu H. Diogo 


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