
Entrée du film documentaire "Dann Fon Mon Kèr" au registre Mémoire du Monde de l’UNESCO
1er juillet, parLa Région Réunion se réjouit et salue avec émotion la sélection du film documentaire réunionnais "Dann Fon Mon Kèr" pour figurer dans le (…)
L’Inde dans la peau
28 janvier 2010
Ne pas se fier à sa silhouette frêle et menue, Wendy Ramdharry cache une jeune fille certes discrète, mais à plus d’un titre impressionnante. Cette Salazienne de 23 ans termine en juillet prochain une formation de quatre ans en bharathanatyam à Chennai. La danseuse compte ensuite rentrer à La Réunion — non sans un pincement au cœur — enseigner et partager sa passion.
Son premier pas sur le sol indien, Wendy s’en souvient très précisément ; pour un peu, à l’heure et à la minute près. « C’était le 3 juillet 2006, raconte-t-elle en souriant, j’avais 19 ans quand je suis arrivée à Chennai ». De quoi vous faire écarquiller les yeux, impressionné, en pensant “quel cran !”. Car être une fille de 19 ans, seule, étrangère, n’est pas facile à assumer en Inde.
Au début, Wendy connaît des moments difficiles à Chennai, notamment l’expérience des règles strictes du pensionnat de son école. « Le contact avec les familles était limité, et pour sortir du pensionnat le week-end, il fallait demander une autorisation », se souvient-elle en évoquant l’absence d’internet et les longues files d’attente devant la cabine téléphonique de l’école. Elle commence à réellement sortir de l’enceinte de l’école un an plus tard, dans un réflexe presque vital : « J’étais physiquement affaiblie après un an de nourriture végétarienne de l’école, je n’en pouvais plus ». Régime alimentaire périlleux pour un non-végétarien soumis à des efforts physiques continus.
L’intégration avec son entourage indien se passe bien même si ce dernier reste souvent perplexe : Wendy sème la confusion. Ressemblant à une Tamoule, elle ne parle pas la langue, originaire d’une île française dans l’océan Indien dont personne n’a attendu parler.
« Les gens me demandaient si j’étais chrétienne et non pas hindoue puisque je m’appelle Wendy, ils voulaient aussi savoir ma caste », commente-t-elle. Bien que l’abolition des castes remonte officiellement à 1948, dans les faits, la société indienne tourne toujours au rythme du système de castes.
« L’Inde, je ne peux pas m’en passer »
Née d’un papa mauricien et d’une maman réunionnaise, Wendy s’installe définitivement à Salazie avec sa famille à 7 ans. Elle commence à danser à l’âge de 5 ans, encouragée par sa mère, et danse en public dès l’âge de 15 ans. Après sa formation au Conservatoire de Saint-Denis avec Lila Amourdom, Wendy approfondit ses connaissances du bharathanatyam durant trois années à Chennai, au collège de danse Kalakshetra avec sa professeure Gayathri Balaguranathan. Après cette dernière année de perfectionnement à l’Ecole des Beaux-Arts de Trichy, Wendy peut revenir à La Réunion en juillet prochain et commencer à enseigner sa passion. Mais voilà, une fois passé le cap de la première année, songer au retour à La Réunion après quatre années en Inde s’avère difficile. « Pour moi, il n’y a plus de différence entre La Réunion, Maurice et l’Inde. J’aime bien Chennai, avoue-t-elle. L’Inde, je ne peux pas m’en passer ».
Wendy espère créer une « communication entre spectateur et danseur » à La Réunion qui n’existe pas vraiment. C’est que le bharathanatyam est une danse codée et qu’il faut être un minimum initié pour l’apprécier. « Tout a un sens. Les mudras (gestes de la main) renvoient à des symboles de la religion ou du quotidien. En Inde, ils savent ces signes qui appartiennent à l’hindouisme ou à la mythologie hindoue », comment-elle.
À nous maintenant d’apprendre à écouter et regarder les légendes que Wendy nous raconte en dansant.
De Pondicherry, Anne-Line Siegler
La Région Réunion se réjouit et salue avec émotion la sélection du film documentaire réunionnais "Dann Fon Mon Kèr" pour figurer dans le (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)