
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Tribune libre
20 septembre 2013
Cela n’arrive pas qu’aux autres. Quand le poste d’ambassadeur chargé de coordonner la coopération régionale dans l’océan Indien devait changer de titulaire, j’avais fait part à qui de droit de mon intérêt. Oh ! pas spécialement pour la fonction : Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien à Maurice, j’ai déjà eu le rang de chef de mission diplomatique, donc d’ambassadeur. Mais pour la mission : enseignant, chercheur, homme politique, j’ai toujours été un militant de la coopération régionale.
Le gouvernement a préféré nommer la maire de Charleville-Mézières, une enseignante, présentée comme une amie de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Je n’ai rien contre cette personne, sûrement de grande qualité. Et je n’en fais pas une affaire personnelle : fils d’un pêcheur de Saint-Philippe, si j’ai quelque peu réussi ma vie, je dois tout à l’école républicaine et à mes électeurs, rien au fait du prince.
Mais j’avoue avoir été estomaqué par cette nomination. Qu’un gouvernement désigne pour s’occuper de la coopération régionale dans l’océan Indien un Métropolitain au lieu d’un Réunionnais, alors que pour la Caraïbe, le poste correspondant est occupé par un Antillais, c’est faire peu de cas des Réunionnais par rapport à leurs compatriotes des Amériques. Qu’en plein débat sur la préférence régionale, il nomme un Métropolitain novice en la matière au lieu d’un Réunionnais qui a quelques titres à faire valoir, c’est jeter de l’huile sur le feu. Qu’il nomme quelqu’un chargé de coordonner l’action de l’État avec celle du Département et de la Région en matière de coopération régionale sans tenir compte de l’avis des collectivités concernées, qu’est-ce, sinon une forme de mépris pour les élus locaux ? Que la demande des parlementaires censés contrôler l’action du gouvernement ne compte que pour du beurre, c’est une autre forme de mépris pour la représentation nationale. C’est beaucoup. C’est trop. Pis qu’une erreur, c’est une faute. On aurait voulu signifier qu’on a tiré un trait sur la réélection du Président qu’on n’aurait pas agi autrement.
Je le dis sans animosité et avec beaucoup de tristesse, parce que ce gouvernement, je l’ai voulu et je le soutiens même s’il gère trop et ne transforme pas assez. Dans ma commune, François Hollande a fait presque 80% des voix au second tour des élections présidentielles. J’ai une grande admiration pour Laurent Fabius, héritier de cœur de François Mitterrand, ayant reporté sur lui le dévouement que je vouais à ce dernier.
Il ne faut pas que de telles choses se reproduisent. Il faut que les Réunionnais ne soient pas jaloux les uns des autres et soient solidaires. Dans une île où la presque totalité des chefs de services sont des Métropolitains, il faut que des Réunionnais accèdent à des postes de responsabilité. Pour atténuer le cloisonnement et le décalage entre l’Administration et la population. Pour donner des repères et des exemples à nos jeunes, ainsi incités à se former pour prétendre aux plus hautes fonctions. Pour construire une Réunion nouvelle, non pas avec l’objectif de rattraper la France et l’Europe en plaquant sur elle un modèle importé, mais en tenant compte de son identité et de ses potentialités.
Après la liberté, avec l’abolition de l’esclavage en 1848, après la solidarité avec la départementalisation en 1946, après la fraternité avec la décentralisation de 1982, il est temps que vienne, pour La Réunion, l’heure de la responsabilité.
Wilfrid Bertile
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