
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Tribune libre de M. Roland Robert, 1er vice-président du Département de La Réunion
28 septembre 2012
Dans une analyse à retrouver ci-après, Roland Robert, 1er vice-président du Conseil général, délégué à la Coopération régionale, soutient l’entrée de La Réunion au sein de la Communauté de Développement d’Afrique australe. Ces deux instances peuvent en effet collaborer dans les secteurs de l’Éducation, l’agriculture et l’insertion professionnelle de nos jeunes, en particulier.
L’actualité chaque jour nous rappelle que notre environnement géopolitique est en plein bouleversement. « Le monde change de base » et il change devant nos yeux. Va-t-on être, en tant que Réunionnais, spectateur de ces changements ou les acteurs des relations internationales qui se jouent dans notre région ?
Alors que notre île participe activement aux côtés de la France aux travaux de la COI, alors que notre île bénéficie du statut de membre associé au COMESA (Marché Commun d’Afrique Orientale et Australe), grâce notamment au travail du Président de Région Paul Vergès durant la précédente mandature, il est primordial pour notre île de développer un axe stratégique avec la Communauté de Développement d’Afrique australe (SADC).
La SADC est une organisation qui représente plus de 60% du PIB africain et constituera à terme le plus vaste marché régional du continent avec plus de 600 millions d’habitants.
« Nous devons mesurer que ce qui se passe dans notre région est d’une importance capitale pour l’avenir de notre île »
Historiquement attachés aux luttes des peuples pour leur émancipation des tutelles coloniales, pour le développement des solidarités internationales et régionales, nous devons mesurer que ce qui se passe dans notre région est d’une importance capitale pour l’avenir de notre île.
Nous nous situons, dans l’océan Indien au cœur des principaux enjeux stratégiques de la planète aux confluences de trois puissances mondiales, membres du G20 : l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Le règlement des crises malgache, soudanaise ou encore ivoirienne, bien que mené sous l’égide de la SADC, est actuellement parrainé sous l’influence de la puissance régionale et mondiale sud-africaine.
L’élection récente à la tête de la Commission de l’Union Africaine de la Sud Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma reflète aussi ces changements dans les rapports de force entre le Nord et le Sud.
L’une des organisations qui confirme de plus en plus son leadership dans notre environnement est incontestablement la SADC.
Le poids économique et diplomatique de cette organisation n’est plus à démontrer dans tous les dossiers diplomatiques et économiques ainsi que la volonté politique des deux autres regroupements, l’EAC (East African Community) et le COMESA de s’associer à la SADC pour créer à l’horizon 2015 la plus grande organisation régionale africaine du Caire à Cape Town.
« La recherche de solutions communes à leurs problématiques spécifiques »
L’engagement de La Réunion/France (Etat-Département-Région) au sein de la COI consolide le dialogue avec les îles États du Sud-Ouest de l’océan Indien et la recherche de solutions communes à leurs problématiques spécifiques (crise malgache, Réchauffement climatique, sécurité civile, surveillance des eaux territoriales, recherche scientifique…).
Cependant La Réunion, de par sa proximité géographique africaine ne pourra plus rester à l’écart du rapprochement opérés par les îles de l’océan Indien avec les regroupements régionaux de l’Afrique australe mais également de l’Union Africaine.
C’est le souhait exprimé et que nous avons adopté en octobre dernier à l’occasion du 27ème Conseil des ministres de la COI auxquels j’ai eu l’honneur de représenter l’Institution Départementale.
Alors que tous nos États voisins se concertent et échangent activement avec ceux qui pèsent véritablement dans notre zone, à savoir les plus grands États africains (Afrique du Sud, Nigeria, Kenya…), La Réunion ne pourra plus rester à l’écart de ce mouvement si elle veut trouver d’autres relais de croissance et briser les chaines de son économie sclérosée par le poids des monopoles et oligopoles néocoloniaux.
« Il est grand temps d’exprimer une autre vision et approche de notre territoire auprès de ces États »
Il est grand temps d’exprimer une autre vision et approche de notre territoire auprès de ces États, qui nous considèrent bien souvent comme une « colonie » française.
Nous l’avons dit, la Communauté de Développement de l’Afrique australe est l’instance régionale leader de notre région, avec un marché de 234 millions d’habitants et génère un PNB de 740 milliards USD (254 millions d’habitants et 760 Mds USD avec Madagascar).
Déjà en 1998, pour la première fois la question d’une participation réunionnaise avait été posée lors de l’Assemblée paritaire UE/SADC par les parlementaires réunionnais Élie Hoarau, Claude Hoarau et Paul Vergès.
Il est donc primordial, sans plus attendre pour La Réunion, de ne pas rester en dehors de ces discussions politiques et de se lier à un niveau opérationnel, dans un premier temps, avec la SADC.
Nous devrions ainsi préparer nos collectivités à développer nos capacités d’appui et d’expertise et engager un véritable dialogue politique et diplomatique afin de défendre nos intérêts économiques, notre production et développer des complémentarités dans tous les domaines.
Nous pouvons prendre plusieurs exemples, notamment sur la diversification de nos sources d’importations (produits pétroliers, énergétiques, agro-alimentaires), l’accueil d’investisseurs étrangers, le développement de notre tourisme régional.
Des domaines de coopération
La loi d’orientation du 13 décembre 2000 autorise les conseils généraux et les conseils régionaux à demander aux autorités de la République de négocier et de signer eux-mêmes des accords avec un ou plusieurs États, territoires ou organismes de leurs aires géographiques lorsque ces accords rentrent dans le cadre de leur compétence.
Nous pouvons donc d’ores et déjà envisager, à titre d’exemple, dans le cadre des compétences du Conseil Général :
- en matière d’Éducation, de définir des accords de coopération en vue de développer les échanges d’expériences en matière linguistique (les pays de la SADC, à majorité anglophone sont demandeurs de programmes d’apprentissage du français, de même, les fonctionnaires territoriaux réunionnais pourraient participer à des sessions de formation en anglais). Des opérateurs réunionnais en matière d’apprentissage du français comme langue étrangère pourraient venir en appui à cette organisation ;
- en matière agricole (dossier de la sécurité alimentaire) où la SADC a élaboré une stratégie régionale afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dans notre région.
- en matière d’insertion professionnelle de nos jeunes : le dernier sommet des Chefs d’État à Maputo (aout 2012) a adopté un plan pluriannuel d’investissement de 500 milliards de dollars pour la création d’infrastructures régionales dans les transports, la santé, les énergies. Autant de projets qui pourraient être un tremplin pour nos entreprises et nos jeunes compétents dans ces secteurs d’activité.
Voilà des initiatives concrètes qui pourraient être proposées à l’organisation régionale.
En tant que délégué à la Coopération régionale au Conseil Général, je lance donc un appel pour que notre île par le biais de ses collectivités et avec le soutien de l’État français, puisse trouver sa place et toute sa place au sein de cette organisation régionale majeure de notre zone.
Toutes les données statistiques montrent que les mécanismes d’intégration contribuent à la prospérité des pays membres, à la complémentarité de leur économie et au développement des solidarités régionales (comme l’Union européenne ou l’ASEAN).
Enfin, comme le disait l’anthropologue béninois Stanislas Adotévi, le regain d’intérêt que suscite l’intégration en Afrique constitue la recherche d’une identité culturelle et sociale dont les racines et la légitimité sont plus fortes que celles proposées par les États et territoires actuels issus de la décolonisation.
Des racines et une identité réunionnaise dont les fondements ne sont pas uniquement européennes, mais aussi et surtout africains et indiaocéaniques.
Roland Robert
1er vice-président du Conseil général délégué à la Coopération régionale
Saint-Denis le 27/09/2012
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