Parmi les rendez-vous culturels de la semaine

Kozman èk Lunivèrsité Maron

13 janvier 2020

Cher-e-s ami-e-s de la philo à La Réunion, voici quelques informations sur des rendez-vous culturels de la semaine à venir (la 3ème de l’année 2020, du lundi 13 au dimanche 19 janvier 2020), reçues et transmises par le Cercle Philosophique Réunionnais, présidé par Jocelyn Clain.

• Tout d’abord nous vous rappelons que Lunivèrsité Maron organise une conférence samedi prochain à Saint-Benoît : « Pour ce mois de janvier, nous avons choisi de débattre autour de la fonction du maire pour tenter de donner des clés de compréhension aux citoyens(nes), électeurs(trices) ou futurs(es) candidats(es) aux prochaines Municipales. Pour cela, nous avons proposé à deux anciens 1ers magistrats de venir nous partager leur expérience : Jean-Yves Langenier, maire du Port de 1994 à 2014, et Michel Dennemont, maire des Avirons de 1987 à 2017. Après la conférence de samedi dernier au Vieux Domaine (Ravine des Cabris, Saint-Pierre), vous êtes invités à celle du samedi 18 janvier, de 9h30 à 12h à la Ferme Équestre du Grand-Étang, à Saint-Benoît (pont Payet, route de La Plaine). Entrée libre et gratuite. Venez nombreux.
Prévisions des conférences à venir :
-  Février : Projet sociétal ISOLIFE
-  Mars  : Anthropologie, Identité réunionnaise
-  Avril  : Les traumatismes transgénérationnels
Jean-Pascal Lauret, Lunivèrsité Maron. Contacts : Page Facebook https://www.facebook.com/LuniversiteMaron[email protected]

• Un message du Comité Solidarité Chagos La Réunion : « Nous vous envoyons une note d’information suite à deux informations qui nous sont parvenues dans la semaine. Merci de trouver le temps de la lire, et à nouveau nos vœux solidaires pour l’année 2020. Amitiés à toutes et à tous. Georges Gauvin, Alain Dreneau ».

• Un message de [email protected] pour [Attac 974 Info] : « Au niveau de la biodiversité nationale, selon le professeur Chris Dickman, la barre du milliard d’animaux morts en Australie depuis le début des incendies est dépassée. Le nombre d’animaux morts pourrait augmenter : face à la sécheresse, les autorités australiennes envisagent d’abattre 10 000 dromadaires sauvages.
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/incendies-en-australie-un-milliard-d-animaux-morts-a-vrai-dire_3777727.html
Revoir : "La Mort Douce" extrait du film Soleil Vert de Richard Fleischer (1973)
En 2022, les hommes ont épuisé les ressources naturelles. Seul le soleil vert, sorte de pastille à base de chair humaine, parvient à nourrir une population miséreuse qui ne sait pas comment créer de tels aliments. Omniprésente et terriblement répressive, la police assure l’ordre. Accompagné de son fidèle ami, un policier va découvrir, au péril de sa vie, l’effroyable réalité de cette société inhumaine. ( toutes les images de la nature que découvre l’homme euthanasié n’existent plus sur terre !)
https://www.youtube.com/watch?v=JOS8IYvMMeM - Attac Réunion

SOLEIL VERT
Ce film de science fiction des années 1970 en disait déjà long sur notre actualité. Sorti il y a 46 ans, « Soleil vert » mettait en scène une catastrophe planétaire, incluant des océans moribonds et une canicule permanente, résultat de l’émission des gaz à effet de serre, de l’épuisement des ressources naturelles, de la pollution, de la pauvreté, de la surpopulation et de « l’euthanasie volontaire »[1].
Après la Russie et le Brésil, l’Ukraine et l’Australie vivent à leur tour ce scenario prémonitoire. Les émois sont grands, provoquant des déclarations rebelles ou affligeantes. Des commentateurs s’enflamment, c’est de saison, et évoquent pour les uns la destruction massive des animaux ou pour d’autres, au choix, la situation désespérée des populations touchées, la destruction des lieux d’habitation, la responsabilité de « l’Homme », l’indifférence des dirigeants des pays… On parle également volontiers d’échéance pour agir contre la fin du monde : trop tard, encore possible.
J’ai la chance d’avoir une vieille amie australienne émigrée de longue date en Europe. Il y a quelques jours j’ai souhaité m’enquérir de son état et connaître son sentiment sur la situation. Sa réponse est une révélation. Ann (appelons-là comme cela) me répond d’emblée qu’elle est inquiète. Elle regarde jusqu’à très tard la TV pour prendre des nouvelles des incendies, va alors se coucher, s’endort angoissée, se lève au milieu de la nuit et regarde si la pluie est tombée. « Ça me rend folle ! », écrit-elle. Sa famille sur place (frères et sœurs) vit « l’horreur ». À Melbourne (sur la photo), à 300 km des incendies, la fumée envahit le ciel. À Darwin, un cyclone menace. « Alors oui, ça va mal ! ». Elle pense tendrement à une amie commune de chez qui la photo en illustration a été prise et enchaîne par un énorme questionnement : que vont devenir les personnes ayant des difficultés respiratoires ? Doivent-elles rester ? Partir ? Où vont aller les deux millions de personnes déplacées ?
Ann est consultante internationale, experte en genre. La réflexion est son métier alors elle ajoute spontanément : « Je dois réfléchir à arrêter de m’inquiéter [ça ne sert à rien] et trouver une façon différente de faire avec ce qu’il se passe ». Et elle s’interroge : « dois-je rejoindre les campagnes contre le changement climatique ? J’ai déjà décidé de manger vegan, de n’utiliser que les trains pour me déplacer – elle voyage énormément –, de consommer moins et de recycler plus ». Pour finir elle confie qu’elle sait que « ce n’est pas suffisant » et m’interpelle.
Je vais fouiller loin dans mon cerveau un avis que je souhaite sérieux. Éviter le grotesque, la psychologisation, le mélodrame, l’individualisation des problèmes, me guide. Je commence par affirmer qu’évidemment je partage ses soucis et ses questions. Je lui confirme qu’opter pour un comportement individuel, même juste, ne me semble pas suffisant. J’insiste sur le fait que bien que, depuis plus de 40 ans, les scientifiques aient alarmé les populations, les dirigeants ou les partis politiques sur la planète en feu, les priorités s’établissent ailleurs : armement, guerre, profit financier… L’actualité là encore me donne raison. Toutes les politiques institutionnelles adoptent une vision à court terme : la marque de fabrique du capitalisme et de sa version moderne, le néolibéralisme. L’occidentalisation et la mondialisation accompagnent le mouvement.
J’incite alors Ann à agir localement, selon moi une approche cruciale. Je l’encourage par exemple à demander au maire de sa commune s’il est prêt à accueillir des réfugiés climatiques et s’il se sent concerné, à scruter son plan d’action et à savoir comment il compte interpeller son gouvernement (en Europe) et le gouvernement australien. Je la pousse à faire de même avec toutes les associations locales, y compris celles qui ne sont pas spécialisées dans l’écologie, l’environnement ou le développement durable et agissent plutôt sur l’éducation, la santé, le sport, la culture, la jeunesse, le divertissement… Je lui propose bien sûr, d’écrire et de publier largement son opinion, ses questionnements, ses résolutions, ses choix.
Je finis par lui confier que notre devoir est d’élargir notre pensée… La catastrophe étant mondiale et la crise humanitaire qui l’accompagne n’étant pas de bonnes nouvelles, je cherche quand et qui fera le lien entre tout ce qu’il se passe : la dégradation climatique, la précarisation sociale, les violences faites aux femmes, la guerre, la course à l’armement, la xénophobie… 
En vous confiant cet échange, je m’applique à réaliser ce que je recommande à cette amie. Je vous expose mon propre plan. La discussion est ouverte, les échanges permis. À bon entendeur !
Joelle Palmieri - 7 janvier 2020.
John Shirley, « Locus Online : John Shirley on Soylent Green », Locus Online, 23 septembre 2007, http://www.locusmag.com/2007/Shirley_SoylentGreen.html, consulté le 7 janvier 2020.
https://joellepalmieri.org/2020/01/07/soleil-vert/
—  « ceux qui produisent tout n’ont rien et ceux qui ne produisent rien ont tout » Marius, Alexandre Jacob
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• Un message de Pascal Saint-Pierre (Bisik) : « Toute l’équipe du Bisik vous présente ses meilleurs vœux pour 2020 qui débute, vous l’avouerez, sur une excellente note ! Une année qu’on vous souhaite mélodieuse, harmonieuse, rythmée, toujours bien accordée, mais aussi poétique et inspirée ! En 2020, ‘’Année internationale de la santé des végétaux’’ pour l’ONU, nous aurons aussi à cœur, avec vous, de préserver au mieux notre jardin, unique, et son flamboyant majestueux qui participe à la magie de nos soirées. Une année pivot aussi, pour la ville de Saint-Benoît et plus largement la microrégion Est qui connaîtra des échéances électorales majeures dès le mois de mars. Des élections municipales où nous voterons également pour élire nos conseillers communautaires à la Cirest ! L’occasion pour le café culturel et citoyen de Saint-Benoît de proposer prochainement aux candidats de s’engager sur un ‘’Pacte pour un rééquilibrage culturel de l’Est de La Réunion’’. Une année riche, donc, avec toujours plus de talents, d’impertinences et d’originalités à découvrir dans notre programmation avec pour débuter une soirée maloya-électro le 24 janvier avec Eat My Butterfly et Jako Maron ! Encore une fois excellente année 2020 pour 366 jours de bonheur et merci de nous aider à poursuivre l’aventure de la "petite" scène de musiques actuelles de Saint-Benoît qui continue de remonter le courant ! À bientôt au Bisik ! Pascal Saint-Pierre, Chef de Projet, 0692 87 45 72. ACTER - Agir pour la Culture et le Tourisme dans l’Est de la Réunion - BISIK - le Café Culturel de Saint-Benoît 44, rue Amiral Bouvet - [email protected] - https://www.facebook.com/bisikcafeculturel/

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